Les fourmis peuvent détecter le cancer dans l'urine

Plusieurs études ont démontré que les chiens peuvent détecter plusieurs types de cancer. Mais il n’est peut-être pas la peine de faire appel à des animaux aussi grands. Les fourmis peuvent elles aussi agir “comme des biodétecteurs olfactifs de tumeurs”, montre une recherche menée conjointement par l’Université Paris-Saclay, l’Institut Curie et l’Université Sorbonne Paris Nord, publiée le 25 janvier dans The Royal Society of Publishing.

Comme le rappellent les auteurs, plus un cancer est détecté tôt, plus le patient a des chances d’en guérir. Depuis plusieurs années, la science s’intéresse aux composés organiques volatils (COV) : le corps humain, via les fluides corporels tels que la transpiration, les selles ou l’urine, émet des COV dont certains peuvent être modifiés par la présence de tumeur. “Grâce à l’apprentissage associatif olfactif, les animaux peuvent être entraînés à détecter les COV”, écrivent les auteurs. C’est le cas des fourmis qui ont “un odorat raffiné” et “peuvent facilement et rapidement être entraînées”.

Pour leur étude, les chercheurs ont entraîné 35 fourmis Formica fusca à “flairer” les urines de souris saines et celles de souris porteuses de cellules issues de patients atteints d’une tumeur mammaire triple négative. Un cancer particulièrement agressif et résistant à de nombreux traitements.

Les résultats de l’étude sont prometteurs. “Les fourmis Formica fusca apprennent vite et montrent des capacités de mémoire impressionnantes”, notent les auteurs. Et ce, (...)

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