Fourgon attaqué dans l'Eure: Jordan Bardella appelle à "un tournant sécuritaire, judiciaire et politique"

Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a appelé ce jeudi 16 mai à un "tournant sécuritaire, judiciaire et politique" après l'attaque mortelle d'un fourgon pénitentiaire mardi dans l'Eure, en réclamant un "sursaut" face "à la montée en puissance des mafias de narcotrafiquants partout en France et en Europe".

"La France est désormais à un point de bascule", a considéré la tête de liste du parti d'extrême droite pour les élections européennes, lors d'une conférence de presse.

"Les bandes deviennent des gangs, (lesquels) sont en train de devenir de véritables armées. Des mafias criminelles disposent désormais d'armes lourdes de type armes de guerre, d'une main d'oeuvre disponible aisément remplaçable, ainsi que de moyens financiers leur permettant des tentatives de corruption des administrations publiques et, nous le savons, d'élus locaux", a-t-il ajouté, en dénonçant une "sud-américanisation de la France".

Un "tour de vis pénal"

Face à cette "menace", Jordan Bardella a réclamé un "tour de vis pénal": "fouilles systématiques au parloir" - "même si elles contreviennent aux jurisprudences européennes" -, recours à la visioconférence ou aux déplacements de magistrats en prison pour les auditions ou comparutions, suppression des remises automatiques de peines, rétablissement des peines plancher, peines privatives de liberté "pour toute atteinte à l'intégrité physique" et abaissement "de la majorité pénale à seize ans".

Le patron du Rassemblement national a par ailleurs estimé qu'il existait une "corrélation entre le désordre migratoire et la criminalité en France".

"La carte du narcotrafic en France recoupe la carte de l'immigration. Les bandes criminelles recrutent massivement parmi les mineurs étrangers isolés, petits soldats jetables du trafic de drogue dans les grandes villes", a-t-il assuré, en relevant que "les chefs de gangs ont généralement des profils similaires, en grande partie issus de l'immigration".

Article original publié sur BFMTV.com