Fortes tensions et altercation à l'Assemblée entre le député LFI Ugo Bernalicis et d'autres élus
Le ton est monté entre l'insoumis et plusieurs députés lors de l'examen du projet de loi immigration en commission des lois, avant d'aboutir à "une altercation".
Séquence de fortes tensions à l'Assemblée nationale ce jeudi soir. En plein examen du projet de loi immigration en commission des lois, le ton est monté entre l'insoumis Ugo Bernalicis et plusieurs députés, avant d'aboutir à une "altercation".
Le député du Nord réclame la suspension de la séance au motif que la niche parlementaire de La France insoumise - journée durant laquelle le groupe peut présenter ses propres textes à l'Assemblée - se déroule au même moment.
"Ce n’est pas du cinéma, c’est de la démocratie!"
"Il faudra employer la force physique si vous voulez me virer de cette commission! Je resterai là tant qu’elle ne sera pas suspendue", lance Ugo Bernalicis, comme on peut le voir dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux et publiée par le journaliste Hugo Couturier.
Le président de la commission des lois, Sacha Houlié (Renaissance), refuse. Visiblement, il est rétorqué que l'examen du texte est au stade de la discussion générale et ne fait pas l'objet d'un scrutin de nature à libérer les parlementaires. Sacha Houlié indique qu'il suspendra la séance à 21h30 au moment de l'examen des amendements dans l'hémicycle.
Ugo Bernalicis lui reproche de ne pas avoir, selon lui, fait respecter un engagement pris en conférence des Présidents de l'Assemblée, pour interrompre les commissions, quand un texte issu de la commission concernée est examiné.
"Un contact physique" mais "pas de violence"
Son interlocuteur lui demande d'"arrêter" son "cinéma". Réponse de l'intéressé, qui s'emporte et tape sur la table: "Ce n’est pas du cinéma, c’est de la démocratie! Oh! qu’est-ce qu’il faut pour que ça monte au cerveau?"
Ensuite, d'après les informations du Figaro, Ugo Bernalicis aurait empêché son collègue du groupe Liot, Christophe Naegelen de présenter son amendement. Lequel lui aurait saisi le bras, avant qu'ait lieu une "altercation physique très claire", selon un élu interrogé par le quotidien. Il y a eu "contact physique", mais "pas de violence", a relaté la députée Renaissance Caroline Abadie auprès de l'AFP.
Précisant qu'il avait lui-même soulevé un problème de calendrier, Sacha Houlié a ensuite dénoncé "un bazar incroyable" et indiqué qu'il saisirait la présidence de l'Assemblée pour "troubles graves". "Moi aussi je vais demander des sanctions", a réagi Ugo Bernalicis, selon l'AFP.
Article original publié sur BFMTV.com
VIDÉO - Loi immigration: coup d'envoi des débats à l'Assemblée