Fortes chaleurs : comment les villes cherchent à se végétaliser

Le pont des Arts, à Paris. La capitale française est jugée en retard sur sa végétalisation par rapport à d’autres grandes métropoles.  - Credit:Manuel Cohen/AFP
Le pont des Arts, à Paris. La capitale française est jugée en retard sur sa végétalisation par rapport à d’autres grandes métropoles. - Credit:Manuel Cohen/AFP

Avec 300 000 arbres, la métropole de Lyon compte bien faire de son « plan Nature » le plus ambitieux de France. Elle supplante même la ville de Paris qui s'est engagée à planter 170 000 arbres d'ici à 2026. Plans « canopée », « verdissement » ou « biodiversité »… Les arbres sont devenus un symbole pour les collectivités, d'abord pour « verdir » leur image, mais aussi pour en tirer des bienfaits.

Grâce à l'évapotranspiration, les arbres et arbustes permettent en effet de lutter contre les îlots de chaleur, ces zones urbaines dont la température est significativement plus élevée que celle des zones rurales. Des écarts de température qui peuvent aller de 2 degrés à 12 degrés selon les régions. En améliorant la qualité de l'air, en rafraîchissant l'air ambiant par transpiration de l'eau fraîche du sol, depuis les racines vers les feuilles, ces climatiseurs naturels sont essentiels dans le contexte des vagues de chaleur estivales annoncées.

« Les services éco-systémiques de la végétation en ville participant à l'amélioration des conditions de vie des citadins ne sont plus à prouver, rappelait Philippe Clergeau lors d'une récente conférence de l'Académie d'agriculture consacrée au sujet. Mais la France doit rattraper son retard en matière de recherche sur les forêts urbaines et travailler sur les espèces adaptées. » Le professeur au Muséum d'histoire naturelle rappelle que « les arbres subissent eux-mêmes des conditions stressantes menaçant leur survie ou leur fon [...] Lire la suite