Ford enfume Le Maire et dit non à la reprise de Blanquefort

Manifestation pour la sauvegarde des emplois de l'usine Ford de Blanquefort, à Bordeaux, le 25 octobre 2018

Ce jeudi, le constructeur automobile a annoncé qu'il écartait l'offre de reprise de son usine girondine par Punch, déclenchant la colère du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, et du cégétiste Philippe Poutou, alliés inattendus sur ce dossier.

«C’était ce qu’on craignait, mais ça reste dur quand ça arrive vraiment.» Ce jeudi, Philippe Poutou, et ses collègues de l’usine Ford de Blanquefort, près de Bordeaux, ont appris la nouvelle, un peu sonnés. Maintes fois reportée, cette dernière est tombée, comme un couperet, lors d’un comité d’entreprise : Ford Aquitaine Industries (FAI) ne donnera pas de suite favorable à l’offre de reprise de Punch, candidat pourtant soutenu par l’Etat et les syndicats. L’usine de boîtes de vitesse est donc vouée à la fermeture. Philippe Poutou, élu CGT de l’usine, et accessoirement ancien candidat du NPA (trotskiste) à l’élection présidentielle de 2017, est l’un de ceux qui ont bataillé pour que ce sauvetage se fasse. Alors l’heure est à la colère : «Il y a une usine, avec tout ce qu’il faut, un personnel qui sait bien bosser. Mais non Ford va aller jusqu’au bout. C’est une logique de sabotage. Ils n’ont jamais voulu discuter sérieusement de la reprise.»

«Risques significatifs»

Deux jours plus tôt, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, présent sur le dossier depuis des mois, s’était fendu d’un tweet : «La société Punch vient de confirmer définitivement son offre de reprise du site Ford Blanquefort, qui prévoit de sauvegarder 400 emplois. C’est une bonne nouvelle pour les salariés.» Pour appuyer l’offre du repreneur, les syndicats, en discussion depuis plusieurs jours avec le candidat repreneur, avaient accepté un gel de salaire pendant trois ans, la perte de trois jours de RTT et une modulation du temps de travail. Preuve du consensus pour sauver le site : l’Etat, la région Nouvelle-Aquitaine et la métropole de Bordeaux promettaient un soutien financier de 15 millions d’euros à ce projet industriel. D’où le message de (...)

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