Forban d’essai

Mohamed Mahamoud Ce pirate somalien, mêlé à l’affaire du voilier «Tanit», a purgé sa peine en France, travaille chez Emmaüs et sollicite un droit d’asile.

La rencontre a lieu en pleine campagne bretonne, dans le salon d’un coquet pavillon. Meubles en bois massif, tentures au mur, bibelots, chaussons de rigueur pour les visiteurs, nous voilà, à des milles du chaos somalien, dans un intérieur douillet où tout brille et où chaque chose est à sa place. Comptable devenue militante associative et ange gardien, c’est Maryvonne Le Naour qui nous reçoit et nous présente Mohamed Mahamoud, ancien pirate reconverti en compagnon d’Emmaüs.

Drôle de pirate. Affable, pudique, posé et aussi frêle et longiligne qu’une tige de roseau. Un homme de 35 ans, habillé d’un élégant manteau de laine, d’une chemise en toile de jean et d’un pantalon fuseau. Avec un visage aux traits fins et anguleux. Un homme qu’on a du mal à imaginer avec une kalachnikov au poing et des haillons sur le dos.

Bien droit sur sa chaise, celui qui est devenu le protégé de Maryvonne Le Naour, presque un membre de la famille, déroule son histoire dans un français encore heurté mais tout à fait clair. Un récit entrecoupé d’un sourire un peu triste. Les yeux tout à coup perdus dans une rêverie lointaine tandis que, par la fenêtre, on aperçoit un paysage de vertes prairies et de sous-bois où poussent les derniers champignons de saison.

La vie de Mohamed Mahamoud, Somalien du Puntland, ressemble à celles de mille autres, ballottées entre les violences d’une guerre civile qui n’en finit pas et l’anarchie d’un Etat en ruine. Un pays où les armes sont omniprésentes, où la loi est celle du plus fort, et où le danger n’est jamais loin.

Enfant, il ne rêve que d’une chose, vivre de la mer, comme des générations de Somaliens. Aller jour après jour ramasser les langoustes dans les rochers et pêcher le requin au large. Comme son père, son grand-père, ses oncles, ses cousins. Après une enfance de «bagarreur» où il aura connu davantage (...)

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