"La forêt de la 'colline blanche', poumon vert de Guayaquil en danger critique

Cette réserve naturelle de plus de 6.000 hectares de forêt tropicale sèche et de couverture végétale est située à la périphérie de Guayaquil, en Équateur. Elle abrite des centaines d'espèces d'oiseaux, une soixantaine de mammifères, dont des jaguars, le plus grand félin du continent, et des dizaines de plantes endémiques. L'industrie minière, l'urbanisation et la déforestation la menacent désormais.

En bordure de la ville équatorienne de Guayaquil, la forêt de la "colline blanche" est un îlot de faune et de flore exceptionnelles menacé par l'industrie minière, l'urbanisation et la déforestation. La "colline blanche", ou "Cerro blanco" selon sa dénomination locale, plus de 6.000 hectares de forêt tropicale sèche et de couvert végétal, se détériore peu à peu, conséquence de la croissance de Guayaquil, deuxième ville d'Equateur, un port maritime et fluvial de plus de 3 millions d'habitants.

Le milan des marais est un oiseau dont le chant est semblable à un éclat de rire

En quinze ans, l'expansion de l'agglomération a transformé Cerro blanco en un "îlot enfermé et acculé par la ville", explique à l'AFP Eliana Molineros, créatrice d'une fondation en charge de la protection de la faune sauvage. Ce fragile et riche écosystème déclaré en danger critique par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) abrite des centaines d'espèces d'oiseaux, une soixantaine de mammifères, dont des jaguars, le plus grand félin du continent, et des dizaines de plantes endémiques.

Dans le monde, il ne reste que 10% de la forêt tropicale sèche originelle, et le Cerro Blanco est l'un des rares vestiges en Amérique latine. Mais cette réserve est également une mine de calcaire, matériau principal dans la fabrication du ciment, dont la couleur blanchâtre a donné son nom à l'endroit. Environ 36 carrières de calcaire, dont dix gérées par la municipalité, jouxtent et mordent sur la forêt. Elles sont en théorie autorisées par l'agence nationale des mines, mais les populations environnantes affirment que certaines carrières sont illégales, comme celles abandonnées qui parsèment les versants du massif forestier.

Vue aérienne de la périphérie de Guayaquil qui grignotte le Cerro Blanco, une réserve de forêt tropicale sèche, le 18 avril 2023 en Equateur (AFP - Marcos PIN)
Vue aérienne de la périphérie de Guayaquil qui grignotte le Cerro Blanco, une réserve de forêt tropicale sèche, le 18 avril 2023 en Equateur (AFP - Marcos PIN)

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