Le football, une histoire africaine

Déterminée à faire de cet événement tant attendu un succès sur tous les plans, la Côte d'Ivoire a tout mis en œuvre pour assurer la fête.  - Credit:Kim Price/Cal Sport Media/Sipa U
Déterminée à faire de cet événement tant attendu un succès sur tous les plans, la Côte d'Ivoire a tout mis en œuvre pour assurer la fête. - Credit:Kim Price/Cal Sport Media/Sipa U

Alors que la CAN 2024 débute en Côte d'Ivoire, le pays de Laurent Pokou, de Yaya Touré et de Didier Drogba, quoi de mieux que de parler de football ? Le football, c'est, à juste titre, le sport roi, entendez, celui qui brasse le plus de milliards, celui qui réunit les foules les plus nombreuses au-delà des races, des étiquettes politiques et des religions. Nul démographe ne le contestera : le football est la nation la plus peuplée de la planète Terre. Il a néanmoins et c'est le prix de sa célébrité, ses jaloux, ses médisants et ses détracteurs, et ce ne sont pas les moins inspirés : « Le foot, c'est l'organe le moins éloigné du cerveau », « le sport le plus atteint par la débilité profonde », « le stade avancé de la crétinerie », etc.

À LIRE AUSSI Ce que les chiffres disent de l'engouement autour de la CAN

Le football gagne ses lettres de noblesse

Mais les adeptes du dieu Pelé peuvent se consoler en relisant Camus, qui fut d'abord gardien de but avant de jongler avec la plume : « Tout ce que je sais de la moralité et des obligations des hommes, je le dois au football. » Un mot, un simple mot de Camus suffit pour vous laver de la bave des calomniateurs. Car le football ne se résume pas à une vulgaire affaire de ballon qu'on shoote. Le football est un art. Il peut se targuer d'une esthétique (l'éblouissant style de son jeu), et d'une morale (l'auteur de Caligula sait de quoi il parle). C'est aussi, on ne le dit pas assez, le meilleur ascenseur social, que dis-j [...] Lire la suite