Fonds Marianne : Gérald Darmanin dénonce les « comparaisons ordurières » de la gauche

POLITIQUE - Le fonds Marianne n’en finit pas de remonter à la surface. Ce mardi 2 mai, le député écolo des Yvelines, Benjamin Lucas, a interpellé le gouvernement à propos de cette polémique affectant l’ancienne ministre en charge de la citoyenneté, Marlène Schiappa, aujourd’hui en charge de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative.

Une question au cours de laquelle l’élu de la Nupes s’est montré particulièrement offensif à l’égard de l’exécutif. « Ce sont vos proches qui auraient touché des dizaines de milliers d’euros », a accusé Benjamin Lucas, dénonçant des « associations fictives destinées à salir » des « opposants politiques » du gouvernement. Et l’intéressé d’enfoncer le clou : « quel a été le rôle de madame Schiappa dans ce scandale d’État ? ».

En l’absence de l’actuelle secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, Sonia Backès, c’est son ministre de tutelle, Gérald Darmanin, qui s’est chargé de lui répondre, en rappelant d’abord que ce sont ses services qui ont saisi l’inspection générale de l’administration et le procureur général de la République. Une fois la promesse de « transparence » faite, le ministre de l’Intérieur a ensuite rendu coup pour coup à Benjamin Lucas, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

« Ce ne sont pas nos amis »

« Je veux dire ici mon soutien mon soutien à Marlène Schiappa et que non, ce ne sont pas nos amis qui ont été sélectionnés évoqués dans la presse. Je ne les ai pas reçus, je ne les connais pas, je n’ai jamais dîné ou déjeuné avec eux », a répliqué Gérald Darmanin, en dénonçant les « comparaisons ordurières » faites selon lui par l’élu de la Nupes.

« Qu’il y ait eu dysfonctionnement, nous allons voir ce que dira le procureur de la République. [...] Qu’il y ait eu détournement, non », a poursuivi le ministre de l’Intérieur, alors que le Parquet national financier (PNF) se penche actuellement sur cette affaire. Une réponse qui n’a, sans surprise, pas du tout satisfait Benjamin Lucas.

« Vous avez avec ce fonds Marianne sali la mémoire de Samuel Paty qui appelle la décence et la dignité », a répliqué le député des Yvelinnes, accusant la Macronie d’être « née avant la honte ». À noter que ce brûlant dossier n’a pas fini de faire parler de lui, puisqu’il pourrait faire l’objet d’une commission d’enquête sénatoriale. Le sujet sera discuté ce mercredi 3 mai en réunion de la commission des Finances du Sénat.

Pour rappel, après l’assassinat du professeur Samuel Paty en 2021, le fonds Marianne (doté de 2,5 millions d’euros) avait été créé sous la houlette de Marlène Schiappa pour « promouvoir les valeurs de la République ». Depuis des révélations successives du magazine Marianne, France 2 et Mediapart, des questions se posent quant à l’utilisation de ces fonds et la gestion opaque du projet, désormais entre les mains de la justice.

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