La Fondation Nobel “snobe la Russie” et annule l’invitation de son ambassadeur
Pour CNN, la Fondation Nobel a “fait demi-tour” après une “décision controversée”. Jeudi 31 août, elle avait décidé d’inviter les ambassadeurs de Russie, de Biélorussie et d’Iran à la prochaine remise de ses célèbres prix le 10 décembre. Mais “les réactions ne se sont pas fait attendre”, remarque Svenska Dagbladet. Alors deux jours plus tard, elle est revenue sur son choix. “La Fondation Nobel recule et snobe la Russie lors de la cérémonie”, résume le Göteborgs-Posten.
L’an dernier, suite à la situation en Ukraine, le groupe qui décerne les prestigieuses récompenses avait préféré ne pas inviter l’ambassadeur russe. Cette année, raconte le Washington Post, la Fondation – privée, rappelle le quotidien – tenait à inviter tout le monde, “y compris ceux qui ne partagent pas les valeurs” du prix Nobel, “dans une volonté de promouvoir le dialogue et de contrer une tendance de polarisation croissante dans le monde”.
L’Ukraine a rapidement fustigé ce choix. Muharrem Demirok, le chef du parti du Centre, a confié que même s’il avait envie de participer à la cérémonie, il ne pouvait pas y assister en présence de l’ambassadeur russe. Karin Karlsbro, élue des Libéraux au parlement européen, a regretté une décision “extrêmement inappropriée”. Alors que c’est le roi qui remet les prix en personne, “la maison royale a également exprimé son point de vue et fait part de sa surprise face à la décision, le roi déclarant qu’il n’avait pas encore décidé s’il assisterait ou non à la cérémonie de remise des prix”, rapporte le Göteborgs-Posten.
“Nous avons pris note des fortes réactions en Suède, qui ont complètement éclipsé ce message”, a expliqué la Fondation dans un communiqué en faisant allusion à son désir de rassembler autour des valeurs du prix Nobel. “Par conséquent, nous choisissons de répéter l’exception de l’an dernier à notre pratique régulière, c’est-à-dire de ne pas inviter les ambassadeurs de Russie, de Biélorussie et d’Iran”, a confirmé le texte.
Un prix Nobel de la paix puni par Moscou
[...] Lire la suite sur Courrier international