Le fondateur de Telegram revendique 900 millions d’utilisateurs

Pavel Durov, le “Marc Zuckerberg russe”, ne partage pas le sens de la communication de son homologue américain. Le fondateur du Facebook russe VKontakte et de l’application de messagerie cryptée Telegram n’avait pas accordé d’interview depuis 2017, rappelle le Financial Times, qui l’a rencontré à Dubaï.

Ce natif de Saint-Pétersbourg a fui la Russie de Poutine en 2014, après avoir refusé au Kremlin des informations sur des opposants politiques ukrainiens, dit-il. L’exilé a obtenu la nationalité française en 2021 mais le siège de Telegram, créé en 2013 avec son frère Nikolaï, est à Dubaï. Son fondateur et “unique propriétaire” revendique aujourd’hui “900 millions d’utilisateurs actifs mensuels, contre 500 millions début 2021”, rapporte le quotidien économique.

La plateforme “est devenue l’un des réseaux sociaux les plus populaires au monde, tout en dégageant ‘des centaines de millions de dollars’ de chiffre d’affaires depuis l’introduction de la publicité et d’un abonnement premium il y a deux ans”, dit-il. Il envisage aussi de lancer “son propre chatbot basé sur l’IA”. Pavel Durov déclare :

“Nous espérons devenir rentables dès l’an prochain, si ce n’est cette année.”

L’entrepreneur de 40 ans affirme que des investisseurs potentiels lui ont “proposé des évaluations de plus de 30 milliards de dollars”. Pour l’instant, “il exclut de vendre la plateforme tout en envisageant sa future introduction en Bourse”.

“Bouée de sauvetage” dans les zones de conflit

Alors que Telegram ne compte “qu’une cinquantaine de salariés à plein temps”, sa popularité “a explosé ces dernières années”, rappelle le Financial Times. Le réseau social est devenu “l’outil de communication essentiel des gouvernements et des responsables du monde entier aussi bien qu’une bouée de sauvetage pour les citoyens des zones de conflit”.

Pourtant, l’application est aussi largement critiquée comme étant “un haut lieu d’activités criminelles, de contenus extrémistes ou terroristes et de désinformation”. On lui a notamment reproché d’avoir “autorisé certains contenus liés au Hamas”.

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