Voici comment notre foie se prépare à manger bien avant le début du repas

De la même façon qu’on commence à saliver à la vue d’un bon plat, le foie aussi se prépare en avance lorsqu’on va manger.

À table ! Un délicieux parfum s’échappe de la cuisine et nous fait déjà imaginer le plat succulent qu’on a hâte de dévorer. Les papilles gustatives crépitent d’anticipation, la bouche s’emplit de salive, les couverts tapotent la table au rythme de notre faim. Même notre foie se prépare, car c’est lui qui devra en partie prendre en charge le pic de glucose qui viendra avec le repas : il devra stocker cet excès de glucose issu de l’alimentation afin d’éviter une hyperglycémie (taux trop élevé de glucose dans le sang).

Des chercheurs de l’Institut Max Planck (Allemagne) viennent de dévoiler comment le foie est informé de l’approche du repas, même avant que le premier bout de nourriture ait atteint notre bouche. Leur découverte a été publiée le 25 avril 2024 dans la revue Science.

Voir et sentir la nourriture est suffisant pour activer le foie

Les chercheurs ont analysé l’activité du foie de souris en présence de nourriture. Ces animaux ont effectué un jeûne d'une durée de 16 heures, puis un groupe a pu manger alors que l’autre pouvait uniquement voir et sentir la nourriture, pendant 5, 10 ou 30 minutes. Les foies des souris ont été collectés et étudiés pour analyser les mitochondries, ces organites présents dans les cellules et qui transforment l’essentiel de la nourriture en énergie.

Résultat : toutes les souris - celles qui ont pu manger mais aussi celles qui salivaient devant la nourriture sans pouvoir la goûter - montraient les mêmes modifications dans les protéines des mitochondries !

Elles avaient toutes notamment une modification au niveau d’une protéine essentielle à la dynamique des mitochondries. Cette dynamique est en fait la capacité qu’ont les mitochondries de fusionner ou fissionner, en fonction des besoins énergétiques de la cellule. La protéine en question, nommée "facteur de fission mitochondrial", présentait une phosphorylation à un endroit spécifique. Cet ajout d’un groupe phosphate active la protéine, et entraine ainsi davantage de fission mitochond[...]

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