«FNPS», l’écho des sales vannes

Nicolas Sarkozy, le 7 février, à l'occasion du conseil national de l'UMP.

Expression. Nicolas Sarkozy a voulu sortir de son rôle consensuel de président de parti dans lequel il s’enlise.

Sarkozy sonne la charge. Contre le PS et le FN, dont il dénonce la coupable «collusion». Contre «les dogmes» et «les idéologies» qu’il veut combattre en engageant rien de moins qu’une «révolution des esprits». Trois mois tout juste après son élection à la tête de l’UMP, l’ex-président a donné au Figaro un long entretien censé ouvrir la voie à une «politique alternative». A grand renfort de fortes paroles, il veut s’extraire du rôle ingrat de chef de parti rassembleur et consensuel dans lequel il s’est enlisé. Ce qui lui a valu, insulte suprême, d’être comparé à l’ex-patron du PS François Hollande, champion de la «synthèse».

Pas question, donc, de laisser le monopole des idées à ses rivaux potentiels pour 2017 : Juppé, Fillon, Le Maire ou Bertrand. Sa «révolution des esprits» passe par la retraite à 63 ans, la suppression de l’ISF, le temps de travail négocié par entreprise et la réécriture du code du travail. Les idées de Sarkozy ne sont pas très différentes de celles de ses concurrents. Juste un peu plus sages, puisque Fillon et Juppé prônent la retraite à 65 ans ou encore l’abandon pur et simple des 35 heures.

Virulence. A défaut de frapper les esprits par l’originalité de ses propositions, Sarkozy a voulu se distinguer par la virulence de ses attaques contre le FN et le PS. «Voter pour le FN au premier tour, c’est faire gagner la gauche au second. C’est le FNPS !» explique-t-il au Figaro. Cette formule choc est censée faire pièce à l’infamant «UMPS» agité par Marine Le Pen. Nicolas Sarkozy reprend là une expression inaugurée en 2013 par son prédécesseur Jean-François Copé. Lundi matin, tous les sarkozystes étaient mobilisés pour marteler ce message. «Le Parti socialiste fait monter par sa politique le Front national», a expliqué Brice Hortefeux sur France Info, tandis que le porte-parole de l’UMP, Sébastien Huyghe, détaillait les rouages du «système (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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