Florence Foresti raconte sa dépression et comment elle fait « pour supporter la vie »

PARIS, FRANCE - FEBRUARY 28: Florence Foresti on stage during the Cesar Film Awards 2020 Ceremony At Salle Pleyel In Paris on February 28, 2020 in Paris, France. (Photo by Stephane Cardinale - Corbis/Corbis via Getty Images)
Stephane Cardinale - Corbis / Corbis via Getty Images PARIS, FRANCE - FEBRUARY 28: Florence Foresti on stage during the Cesar Film Awards 2020 Ceremony At Salle Pleyel In Paris on February 28, 2020 in Paris, France. (Photo by Stephane Cardinale - Corbis/Corbis via Getty Images)

Stephane Cardinale - Corbis / Corbis via Getty Images

Florence Foresti aborde sa dépression et ses crises d’angoisse dans la série Désordres, une autofiction.

SANTÉ MENTALE - C’est une rentrée chargée pour Florence Foresti. L’humoriste présente à la fois son septième spectacle, Boys Boys Boys, dans lequel elle parle… des hommes, et sa toute première série, Désordres, une sorte d’autofiction disponible sur Canal+ à partir de ce lundi 3 octobre. Elle y aborde sa dépression, notamment dans l’épisode 7. « Si je m’étais écoutée, cet épisode, ça n’aurait été que moi allongée sur le canapé », raconte-t-elle au Parisien, dans une interview parue le 26 septembre 2022, car pour elle, « la dépression, c’est le néant. »

Elle révèle prendre des antidépresseurs depuis 25 ans. « On est nombreux, malheureusement, à vivre ça », déplore l’humoriste de 48 ans qui voulait surtout « soulager d’autres gens qui peuvent souffrir de crises d’angoisse et ne savent pas comment en sortir. » Des crises d’angoisse qui sont revenues au moment de la promotion, quand se pose la question de la diffusion des affiches du spectacle, où elle pose nue : « J’ai fait des crises d’angoisse, j’ai refusé qu’elle soit diffusée dans les transports : je ne peux pas être nue dans le métro ! J’avais peur qu’on dessine des obscénités ou des insultes sur ma photo. »

Combattre le tabou autour de la dépression

Selon elle, faire rire avec la dépression, comme elle le fait dans sa série, « ce n’est pas facile. » Même si, son métier - faire rire - est le seul moyen « que j’ai trouvé pour supporter la vie. Mais elle ne m’est pas plus insupportable que pour les autres (...) Ce sont des fêlures qu’on (les humoristes) n’arrive pas à soigner autrement. »

Dans une autre interview pour le magazine Elle, paru ce mardi 27 septembre, elle aborde le tabou de la dépression et de la santé mentale. « Quand on n’a pas vécu ça de près – les crises d’angoisse, les attaques de panique, quand on croit qu’on va mourir… – ou la vraie dépression, on a tendance à croire que c’est un caprice de gens qui ont 'besoin d’un coup de pied au cul’ », s’insurge-t-elle.

« On souffre déjà assez du néant qui vous pousse vers la sortie, vers le suicide. On souffre assez de la honte d’être dépressif alors que tout va bien, qu’on a de l’argent, de l’amour, des enfants, etc. Si en plus on subit le jugement des proches, ça fait beaucoup », abonde l’humoriste. Avec la série Désordres, elle estime apporter son « caillou à l’édifice. La dépression doit être traitée comme une vraie maladie. »

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