Florange : Edouard Martin règle ses comptes avec François Hollande

Edouard Martin CFDT florange

Le leader CFDT de l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle), Edouard Martin, dénonce les "mensonges et absurdités" à propos de l'aciérie lorraine, dans une lettre ouverte adressée jeudi 27 décembre à François Hollande à qui il demande de ne "pas laisser les salariés être sacrifiés".

"On fait payer Florange. Ça fera du bruit, mais ça se fera quand même, pense Mittal. Dans notre système français, seul le gouvernement peut l'empêcher. Le gouvernement laissera t-il faire ?", interroge Edouard Martin dans sa lettre, publiée jeudi sur le site Internet du quotidien "L"e Républicain lorrain" et par "Mediapart".

"Ne pas avoir de plan social n'est pas une victoire"

"Monsieur le Président, après vos promesses, nous laisserez-vous être sacrifiés sans comprendre et arrêter cette mécanique à nous broyer ?", poursuit-il. Le responsable CFDT conteste notamment l'accord conclu fin novembre entre le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et le numéro un mondial de l'acier.

"Il n'y aura pas de plan social parce que la pyramide des âges de l'usine conduira au départ naturel de plus de 600 personnes en trois ans. Dès lors, faire un plan social coûterait plus cher à Mittal qui devrait payer les indemnités de licenciement", estime Edouard Martin. "Ne pas avoir de plan social est une bonne chose, mais ce n'est pas une victoire", souligne-t-il.

L'engagement de Mittal à investir 180 millions d'euros sur le site mosellan est également critiqué, car " ce montant contient les dépenses opérationnelles et de maintenance : ce qui reste pour les investissements stratégiques est insuffisant", estime le syndicaliste.

La maintenance jugée insuffisante

"Même la maintenance n'est plus faite correctement, les (...)

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