Florange : Ayrault face aux métallos

Jean-Marc Ayrault

L'explication de texte s'annonce musclée mercredi 5 décembre à Matignon entre Jean-Marc Ayrault et les sidérurgistes de Florange, convaincus d'avoir été floués par l'accord avec le géant de l'acier ArcelorMittal, qui scelle la fin des hauts fourneaux.

Les métallos réclament depuis vendredi de connaître la teneur du "compromis" entre l'Etat et Lakshmi Mittal sur l'avenir du site mosellan après d'âpres tractations, dont ils ont été tenus à l'écart. L'intersyndicale, qui s'est dite "trahie", a rendez-vous à 18 heures avec le Premier ministre.

La publication sur "le monde.fr" d'extraits de l'accord a "confirmé les inquiétudes" des métallos. "Depuis le début, on sait que c'est un marché de dupes", a réagi Jean Mangin, délégué CGT. "C'est ce que j'appelle du foutage de gueule", a lancé Edouard Martin, délégué CFDT, mardi soir sur RTL, avant d'ajouter : "même le plus mauvais délégué syndical ne négocie pas aussi mal".

Vérifier les engagements

Le groupe s'engage à maintenir le niveau de production du train à chaud (qui transforme les brames, grosses plaques d'acier, en bobine de tôle) de Florange, stipule le texte.

Mais sur les 180 millions d'investissements envisagés sur cinq ans, seuls 53 millions concernent des investissements stratégiques. Or, les syndicats exigent depuis des mois des investissements, la CFE-CGC chiffrant à 191 millions les sommes nécessaires sur trois ans pour pérenniser l'aval, le rapport Faure préconisant 55 millions par an.

Quant aux hauts fourneaux et autres activités de la phase liquide, en partie en sommeil depuis l'été 2011 et pour laquelle près de 749.000 heures de chômage partiel ont (...)

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