Flop. Harley-Davidson quitte l’Inde, plus gros marché mondial de la moto

Le mythique constructeur américain ne fabriquera plus de motos en Inde et ne les vendra plus aux Indiens. En dix ans, il n’a jamais réussi à rivaliser avec les fabricants locaux.

C’est ce qui s’appelle une retraite en rase campagne. L’emblématique constructeur américain des motos Harley Davidson quitte le plus gros marché de deux roues au monde, l’Inde, rapporte le Financial Times.

Touché par la pandémie, le constructeur américain a annoncé jeudi 24 septembre qu’il arrêtait ses ventes et ses activités manufacturières en Inde. L’usine de montage dans la ville de Bawal va être fermée et quelque 70 employés seront licenciés, dans un plan de restructuration “plus large” conçu pour “résister à la crise provoquée par le Covid-19”.

Installé depuis 2009 en Inde, Harley-Davidson plaçait de grands espoirs dans ce vaste marché, alors que ses ventes ne cessaient de baisser à domicile, explique le Nikkei Asian Review.

25 000 motos en dix ans

En février, Harley disait avoir vendu 25 000 motos depuis dix ans en Inde, alors que 21 millions de motos ont été achetées de mars 2019 à mars 2020 dans le pays.

L’icône américaine n’a fait que des percées limitées dans un marché dominé par les deux roues à bas prix des fabricants locaux tels Hero et des japonais déjà bien établis tels que Honda et Suzuki.”

Les Harley n’ont jamais vraiment réussi à rivaliser avec Royal Enfield, cette marque de machines anglo-indiennes rétro qui “domine le marché des motos d’entrée de gamme”, ajoute le Financial Times. La faute à des tarifs prohibitifs : “Les prix des motos Harley commençaient autour de 450 000 roupies [5 253 euros], alors que la plupart des premiers modèles de Royal Enfield se vendent pour moins de 200 000 roupies

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