La fleur éternelle d’Inírida, symbole inattendu de la COP16 en Colombie

Cette fois, ce ne sera pas un panda, ni un dauphin ou un bébé gorille. La COP16 sur la biodiversité, qui aura lieu en Colombie du 21 octobre au 1er novembre 2024, aura pour symbole la fleur d’Inírida, aussi connue comme fleur éternelle, pour sa capacité à supporter stoïquement les sécheresses et les inondations qui s’enchaînent dans le département du Guainía, où elle est endémique.

En fait, “deux espèces de plantes herbacées à tête rouge et blanc”, qui peuvent atteindre 1,7 mètre, sont connues sous ce nom, précise Mongabay.

“Ce sont des fleurs curieuses : même quand elles meurent et qu’elles perdent leur couleur vibrante, leurs têtes en forme d’étoile conservent […] leur structure originelle.”

La fleur d’hiver, Guacamaya superba, fleurit entre juin et octobre, pendant la saison des pluies et des inondations, alors que la fleur d’été, Schoenocephalium teretifolium, le fait pendant la saison sèche, de décembre à avril, quand les hautes températures propagent des incendies.

Si ce symbole a pu surprendre, c’est que la COP16, qui aura lieu dans la ville de Cali, dans le sud-ouest du pays, sera un événement majeur pour la Colombie, fortement divisée par plus de cinquante ans de guerre et en proie à d’importants incendies.

Résilience

La capacité de résilience de la fleur aux 36 pétales – pour 23 objectifs de biodiversité des Nations unies et 13 écorégions de Colombie – s’inscrit dans le projet de “paix et nature” du gouvernement colombien, qui a lancé “un appel à améliorer notre rapport à la nature et à repenser le modèle économique qui surexploite et pollue la vie sur la planète”.

Plus de 190 chefs d’État et 12 000 visiteurs sont attendus à Cali, qui se remet à peine des émeutes de 2021, quand une partie des infrastructures de la ville avait été détruite par des jeunes qui manifestaient contre les inégalités économiques et raciales visibles dans la capitale de la côte pacifique colombienne.

Selon la revue Cambio, l’objectif de la COP16 consiste à “faire le point sur les engagements pris lors de la COP15” de Montréal, en 2022, afin d’établir “de nouvelles priorités en matière de biodiversité” et d’adopter des plans de préservation d’au moins “30 % des zones terrestres, des eaux intérieures et côtières et des zones marines, ainsi que la restauration de 30 % des écosystèmes dégradés”, entre autres.

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