Les flatulences, un moyen de transmettre le Covid-19 ?

La présence de vêtements agirait comme un filtre

Des ministres britanniques ont affirmé que les pets pourraient être des vecteurs de transmission de la Covid-19. Vrai ou faux ? On fait le point.

Voilà un mode de contamination possible du Covid-19 qui nous avait échappé. Au Royaume-Uni, des ministres estiment dans un article du Telegraph que les flatulences pourraient être un mode de transmission du coronavirus, en plus des gouttelettes générées par la parole, les éternuements ou encore la toux. L’un d’entre eux, qui n’a pas donné son nom, affirme que "des cas bien documentés de maladies se propageant par les conduits d’évacuation à Hong Kong" auraient été signalés. Un autre met en avant "des preuves australiennes crédibles". Le porte-parole de Boris Johnson a déclaré qu'il n'était pas au courant de ces allégations.

La question de ce vecteur n’est pas si incongrue. La présence de matière fécale dans les flatulences interroge sur leur potentiel infectieux. Le SARS-CoV-2 a notamment déjà été détecté dans ces matières, d’où l’analyse des eaux usées qui fournit de précieuses informations sur la circulation du virus.

Vidéo. Des égouts aux tubes à essai, surveiller le Covid grâce aux eaux usées

"Aucune transmission fécale-orale confirmée"

Dans une interview au journal USA Today, le Docteur William Schaffner, professeur de maladies infectieuses à l’Université Vanderbilt du Tennessee (États-Unis) assure que "bien que cela soit théoriquement possible", la transmission du coronavirus par flatulences n’a "jamais été démontrée" et lui parait "très peu probable". Les Centres de contrôle et de prévention américains assurent quant à eux "qu’il n'y a aucune preuve de la transmission fécale-orale".

Au-delà de l’éventuelle transmissibilité du virus, la présence de vêtements agirait comme un filtre… à l’image des masques, selon les résultats d’une étude publiée dans The British Medical Journal. La distanciation diminuerait également le risque. Au début de la crise sanitaire, le Centre de contrôle et de prévention (CDC) de Tongzhou, en Chine, avait également affirmé que les flatulences n’étaient pas des vecteurs de transmission du coronavirus, mais qu’elles peuvent contenir des particules infectieuses "dans le cas où une personne est nue ou qu'elle émet une grande quantité de gaz".

De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) classe le risque d'attraper la Covid-19 par contact avec les selles d'une personne infectée comme "faible". Pour se prémunir, l'autorité sanitaire rappelle que le lavage des mains régulier après être allé aux toilettes et avant de manger est un geste essentiel.

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