Flamme olympique : à Marseille, le relais très symbolique entre l’Europe et l’Ukraine devant le Mucem

La gymnaste ukrainienne Maria Vysochanska était la capitaine du relais Europe-Ukraine en cette deuxième journée de la flamme olympique à Marseille.
SYLVAIN THOMAS / AFP La gymnaste ukrainienne Maria Vysochanska était la capitaine du relais Europe-Ukraine en cette deuxième journée de la flamme olympique à Marseille.

JO PARIS - Deuxième nuit marseillaise pour la flamme olympique. Au lendemain de son arrivée majestueuse dans le Vieux port à bord du Belém, elle a sillonné la cité phocéenne transportée de mains en mains ce jeudi 9 mai, de Basile Boli en début de journée à Didier Drogba qui a allumé le chaudron devant le stade Vélodrome.

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Entre ces deux anciennes gloires de l’OM, des stars du sport et des anonymes se sont relayées. Et au milieu de la journée, un moment encore plus solennel que les autres : en cette journée de l’Europe, un relais Europe-Ukraine rempli de symboles pour marquer la solidarité du monde sportif avec l’Ukraine envahie il y a plus de deux ans par la Russie.

Ce relais « est une manière d’insister sur notre solidarité avec l’Ukraine (...) au moment où ils subissent une terrible guerre d’agression », a souligné en les accueillant la ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. « C’est un soutien énorme, d’abord de la France, une manière de souligner que nous formons une seule famille européenne, que ce n’est pas seulement l’Europe PLUS un », a salué à ses côtés son homologue ukrainienne, Viktoriia Riasna.

Autour de la gymnaste ukrainienne Maria Vysochanska, capitaine de ce relais, 27 athlètes représentaient chacun un des pays de l’Union européenne. C’est l’ancien perchiste Jean Galfione qui portait les couleurs de la France. « La majorité de la population, la majorité des sportifs de cette planète, veulent la paix, il y a juste une poignée de gens qui n’en veulent pas. La trêve olympique, ce n’est pas que des mots, essayons », a déclaré le champion olympique français.

« L’Ukraine fait partie de l’Europe »

Face au Mucem, le musée des civilisations européennes et méditerranéennes, un peu crispée mais souriante, la jeune star dans son pays (21 ans) a allumé sa torche puis elle l’a passée à son voisin, le rameur lituanien Saulius Ritter, au premier rang d’une haie d’honneur formée par les 27 sportifs de l’UE, sous les applaudissements de dizaines de spectateurs.

« Aujourd’hui, c’est la journée de l’Europe. On est d’accord que l’Ukraine fait partie de l’Europe, c’est un message important à faire passer », a exprimé le géant balte, dont le pays s’inquiète particulièrement d’une possible extension de la guerre menée par la Russie en Ukraine.

Entourant la jeune femme, dont le père combat sur le front contre l’invasion russe, le groupe d’athlètes, qui comprenait aussi la Polonaise Anita Wlodarczyk, triple championne olympique en titre du lancer de marteau, ou l’ex-sprinteuse belge Kim Gevaert, a ensuite trottiné jusqu’au Mucem. Ce relais comptait huit anciens médaillés d’or, deux anciens porte-drapeaux et sept qualifiés pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris.

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