La Finlande entame la construction d’une clôture à sa frontière avec la Russie

La Première ministre, Sanna Marin, l’avait annoncé en octobre dernier. La Finlande a lancé mardi 28 février la construction d’une clôture le long de sa frontière avec la Russie. Le chantier a commencé par des travaux de défrichage au point de passage de Pelkola, près d’Imatra, dans le sud-est du pays, précise la BBC sur son site Internet. Suivront la construction d’une route et l’installation de la clôture, qui sera équipée de caméras infrarouges, de projecteurs et de haut-parleurs. À ce jour, la clôture en place, beaucoup plus rudimentaire, vise avant tout à empêcher les animaux de passer.

“Le projet pilote de trois kilomètres à Imatra doit être achevé d’ici à la fin du mois de juin”, précise le média britannique en s’appuyant sur un communiqué des gardes-frontières finlandais. À terme, entre 130 et 260 kilomètres, sur les 1 340 kilomètres de frontière avec la Russie, seront ainsi dotés d’une clôture haute de trois mètres et surmontée de fil de fer barbelé, rapporte CNN. Un budget de 380 millions d’euros y a été alloué. Les autorités finlandaises avaient indiqué ne pas vouloir ériger une clôture sur la totalité de la frontière mais se concentrer sur les postes-frontières et les zones à risque.

“La frontière finlandaise était l’un des rares points d’entrée pour les Russes après que de nombreux pays occidentaux ont fermé leur espace aérien et leurs frontières aux avions russes en réponse à l’invasion de l’Ukraine”, rappelle la chaîne de télévision américaine. Mais après l’ordre de “mobilisation partielle” donné en septembre par le président russe, Vladimir Poutine, Helsinki a fermé sa frontière. Un nombre impressionnant de Russes, cherchant à fuir cet ordre, s’étaient alors précipités à la frontière. “Plus de 8 500 d’entre eux l’ont franchie en une seule journée”, indique CNN.

Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, la Finlande comme la Suède ont décidé de rompre avec des années de neutralité et de rejoindre l’Otan. Helsinki, qui rencontre moins d’obstacles que Stockholm, entend y parvenir avant les élections d’avril. “Le Parlement finlandais a commencé mardi [28 février] l’examen du texte visant à accélérer la candidature du pays, avec un vote prévu mercredi”, explique la BBC.

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