Finistère: une commune parvient à garder ses noms de rue en breton malgré les demandes de La Poste
Rés du Fouennou, Park ar Feunteun, Kerlosquet... Dans la commune de Plouégat-Guérand, ce ne sont pas moins de 140 lieux-dits qui portent un nom breton. Une situation qui a poussé La Poste à proposer une dénomination et une numérotation à chaque voie du village, s'appuyant une loi récemment adoptée.
La loi 3DS, votée en février 2022 par le Parlement, prévoit que les communes de moins de 2000 habitants sont désormais elles aussi concernées par ce qu'il s'appelle "l'obligation d'adressage". Cela implique l'obligation de donner un nom à tous les lieux-dits et à toutes les voies ainsi que de numéroter toutes les maisons et constructions présentes dans le territoire d’une commune d'ici 2026.
Si le conseil municipal ne s'est pas opposé à la numérotation de ces 140 lieux-dits, il souhaite que les noms en breton soient sauvegardés au nom du patrimoine culturel et historique, s'appuyant notamment sur un document de la région Bretagne selon Ouest-France.
Donner un numéro au lieu-dit suffit
"On a découvert trois jours avant de faire passer la délibération au conseil municipal qu'il y avait des alternatives qui étaient même recommandées pour conserver le caractère patrimonial de certains noms dont certains sont très anciens", a indiqué le maire Renaud de Clermont-Tonnerre à nos confrères de France Bleu.
Pour ce faire, nul besoin d'ajouter des noms de voiries comme "rue" ou "route" mais seulement d'ajouter le numéro suivi du nom original, breton en l'occurrence.
"On n'était pas obligé de détruire ce patrimoine immatériel que sont nos noms de lieux-dits. L'efficacité doit céder le pas à la poésie et à l'histoire", a encore expliqué l'édile.