Pour en finir avec le mépris des expats envers les contrats locaux

Snejina Michailova, professeure de commerce international à l’université d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, et Anthony Fee, maître de conférences à l’université de technologie de Sydney, en Australie, ont étudié les rapports des employés en contrat local avec leurs collègues expatriés. Mal compris, peu considérés, voire méprisés, les premiers font d’ailleurs l’objet de cinquante fois moins d’études que les seconds. Les deux chercheurs ont expliqué à la Harvard Business Review les cinq idées reçues les plus fréquentes et donnent des pistes pour les déjouer.

1. Les contrats locaux sont tout aussi enthousiastes que les expatriés

C’est tout le contraire, et c’est logique : “Ils peuvent se sentir indifférents, sceptiques, fatigués, voire éprouver du ressentiment à l’égard de cet ‘autre étranger’ arrivant pour un séjour relativement court.”

La solution : les aider à préparer l’arrivée de leur collègue expat en proposant une formation linguistique, par exemple. Autre piste : “Les expatriés peuvent également faire preuve d’humilité à leur arrivée.”

2. Les contrats locaux sont tous pareils

Pas du tout. Certains ont une grande expérience internationale, d’autre pas. Idem pour les compétences en langues. “Les expatriés auront plus de chances de réussir s’ils prennent en compte la diversité des employés dans leur pays d’accueil.”

3. Les contrats locaux ont pour tâche principale de soutenir les expats

Faux. Il s’agit d’une tâche supplémentaire souvent peu ou pas reconnue.
Ce qu’il faut faire ? Reconnaître et rémunérer leur aide.

4. Les contrats locaux ne sont pas une source de connaissance

“N’oublions pas que les multinationales établissent des filiales à l’étranger pour accéder à des informations locales non disponibles au siège. Alors que les expatriés transmettent les connaissances du siège, les contrats locaux jouent un rôle essentiel en tant qu’‘agents du savoir’ intégrant les connaissances globales et locales et servent d’intermédiaires entre les expatriés et les parties prenantes locales.”

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