Finale de la Coupe du Monde : Macron décrié pour son attitude après la défaite des Bleus

LUSAIL CITY, QATAR - DECEMBER 18: Kylian Mbappe of France is consoled by President of France Emmanuel Macron during the trophy ceremony following the FIFA World Cup Qatar 2022 Final match between Argentina and France at Lusail Stadium on December 18, 2022 in Lusail City, Qatar. (Photo by Jean Catuffe/Getty Images)

COUPE DU MONDE - Emmanuel Macron en a-t-il trop fait après la défaite des Bleus face à l’Argentine (3-3, 4-2 t.a.b.) dimanche 18 décembre en finale de la Coupe du monde 2022 ? Pour l’ancien joueur international français Emmanuel Petit et le journaliste sportif Daniel Riolo, la réponse est oui. « Mbappé a été le héros malheureux de cette finale, et on a bien compris qu’Emmanuel Macron voulait être à côté du héros (...). On a l’impression qu’il avait envie d’être sur tous les plans », a estimé le chroniqueur de RMC sur BFM TV ce lundi 19 décembre.

À l’issue du match, il était en effet difficile de manquer le président de la République, mis en valeur par les caméras des réalisateurs au chevet des Français abattus par leur défaite. Une image, particulièrement marquante, le montre aux côtés d’un Kylian Mbappé impassible. Malgré ses mots réconfortants, le meilleur buteur de la coupe du monde, regard perdu dans le vide, ne semble pas écouter une seule seconde Emmanuel Macron.

Grand fan de football, le chef d’État ira jusqu’à prononcer un discours dans le vestiaire des Bleus, à la manière d’un membre du staff. Publiée en partie sur Twitter, l’allocution du président se termine par le traditionnel « Vive la France, vive la République ». Une conclusion décriée, puisqu’elle laisse croire qu’Emmanuel Macron est dans son bon rôle lorsqu’il vient motiver les joueurs à l’issue d’une compétition sportive.

Une attitude « gênante » et « paternaliste » du président

« J’ai cru qu’il était sélectionneur », a indiqué Emmanuel Petit sur BFMTV. Pour l’ancien défenseur français, le président de la République en a fait « un peu trop » ce dimanche. « Je veux bien qu’il soit passionné (...). Mais à la fin sa volonté d’occuper l’espace, c’est presque devenu un peu lourd », a surenchéri à ses côtés le journaliste Daniel Riolo.

Dans la presse spécialisée, l’opportunisme du président a également été décrié. « Le président n’est pas du terrain. Son rôle et sa fonction ne pouvaient se manifester de la sorte, à ce moment précis, qui n’appartient, dans le tragique ou la gloire, qu’aux joueurs et au staff éventuellement, écrit dans un éditorial le magazine So Foot. Mais nous savons à quel point Emmanuel Macron aime le mélange des genres pour écrire sa propre histoire et réciter son storytelling. »

« En descendant sur la pelouse du stade de Lusail (...) Emmanuel Macron prouva par « A + B » que le sport est, a été, et sera toujours politique, surtout lorsqu’il draine des milliards de téléspectateurs », a étrillé de son côté le journal Libération. « En venant voir Mbappé de cette manière, Macron a passé cette frontière entre sportifs et responsables politiques pour entrer dans la zone grise de la récupération », a encore estimé le quotidien.

Sur les réseaux sociaux, les séquences montrant le chef d’État n’ont pas été plus appréciées, de nombreux utilisateurs dénonçant une attitude « gênante » et « paternaliste » d’Emmanuel Macron. « Au-delà de la recup politique il y a ces touchers, ces gestes très gênants : tout dans l’attitude de Killian montre qu’il ne veut pas que le président le touche de cette manière, celui-ci s’en tape et continue. Le consentement c’est même pour les présidents », a ainsi estimé une internaute dans la série de réactions sur Twitter que nous vous partageons ci-dessous.

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