Finale de la Coupe de France : Macron sera présent, mais descendra-t-il sur la pelouse ?

Emmanuel Macron assistera ce samedi 29 avril à la finale de la Coupe de France de football opposant Nantes à Toulouse.
Emmanuel Macron assistera ce samedi 29 avril à la finale de la Coupe de France de football opposant Nantes à Toulouse.

SPORT - Le chef de l’État va-t-il rompre avec la tradition ? Quelque 3 000 policiers et gendarmes seront mobilisés ce samedi 29 avril aux abords du Stade de France pour la finale de la Coupe de France de football opposant Nantes à Toulouse, à laquelle le président Emmanuel Macron assistera, a confirmé ce jeudi l’entourage de Gérald Darmanin à l’AFP.

Mais le chef de l’État, qui fait l’objet de vives contestations depuis l’adoption de la loi sur les retraites, ne descendra -logiquement- pas sur la pelouse du Stade comme il est de coutume, a indiqué une source policière à l’AFP. La tradition veut en effet que le chef de l’État serre la main aux 22 joueurs, entraîneurs et arbitres, avant le coup d’envoi de la rencontre à 21h.

Le flou persiste

Une affirmation toutefois remise en doute par Marlène Schiappa à la veille de cette rencontre. Au micro de la radio RTL vendredi, la secrétaire d’État chargé de l’Économie sociale et solidaire indique qu’« à ce stade, l’Élysée n’a ni confirmé ni infirmé le fait que le président de la République irait ou n’irait pas saluer les joueurs ».

« Donc il n’y a pas de décision qui soit prise sur ce sujet », a-t-elle conclu, ajoutant une nouvelle couche de mystère sur la soirée d’Emmanuel Macron samedi soir au Stade de France.

Pour le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, « la présence du président de la République est normale et ce n’est pas elle qui fait naître une difficulté particulière », a-t-il simplement rappelé sur Europe 1 ce vendredi, alors que cette finale a été classée « à haut risque » par les services de renseignement.

Et si l’Élysée a une nouvelle fois affirmé auprès de BFMTV que « la finale de Coupe de France, c’est un évènement sportif familial et festif auquel le président s’est toujours rendu » et auquel il « sera cette année encore », aucune précision n’a été faite concernant une éventuelle venue sur la pelouse.

Pourtant, le chef de l’État multiplie ces derniers jours les bains de foule dans l’Hexagone avec toujours cette volonté de renouer le contact avec les Français. Mais les rumeurs d’opérations syndicales au Stade de France et les concerts de casseroles lors de chacun de ses déplacements ont sans doute joué un rôle dans le flou entretenu autour du protocole prévu pour le président de la République.

Des grilles pour « éviter un envahissement du terrain »

Samedi soir, le dispositif conséquent sera « 50 % plus important », selon l’entourage du ministre de l’Intérieur, que celui mobilisé le 28 mai 2022 pour la finale de la Ligue des Champions, remportée par le Real Madrid face à Liverpool (1-0), qui avait tourné au fiasco sécuritaire. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez se trouvera samedi au PC de sécurité, à l’intérieur du Stade de France.

En outre, des grilles seront montées dans les virages pour « éviter un envahissement du terrain par des supporteurs », a ajouté cette même source, en évoquant les Toulousains.

Alors que les syndicats prévoient de distribuer cartons rouges et sifflets aux spectateurs pour qu’ils manifestent leur rejet de la réforme des retraites et leur mécontentement vis-à-vis du chef de l’État, une source policière a rappelé que les sifflets étaient interdits dans tous les stades pour ne « pas perturber l’arbitrage ».

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, conscient du risque d’une action syndicale lors de cette finale de Coupe s’est d’ailleurs montré ferme sur RMC, rejetant également toute idée de message politique dans la venue du chef de l’État à Saint-Denis pour la finale.

« La finale de la Coupe de France, ce n’est pas les jeux du cirque à la romaine. Ce n’est pas la CGT avec son pouce impérial qui pourrait décider à qui de faire huer le président de la République, à qui de couper l’électricité pendant un match », a-t-il lâché dans une volonté visiblement assez éloignée de celle de l’apaisement prôné par Emmanuel Macron depuis deux semaines. D’autant plus avant cet événement sportif national.

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