Sur la fin de vie, Sandrine Rousseau livre un témoignage fort sur son expérience personnelle

POLITIQUE - Les travaux ont débuté à l’Assemblée nationale. Depuis le début de la semaine, les députés planchent en commission spéciale sur le projet de loi sur la fin de vie. Ce qui passe, notamment, par une table ronde avec les représentants des cultes organisée ce mercredi 24 avril. Et ce, dans un contexte où les responsables religieux expriment leurs vives « inquiétudes » quant à ce texte sensible, qui devrait consacrer l’aide active à mourir.

À l’occasion de ces auditions, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, la députée écologiste Sandrine Rousseau a tenu à évoquer sa situation personnelle. Et mettre ainsi en lumière un sujet qui selon elle est ignoré par les représentants des cultes : celui de la souffrance des gens concernés. « Dans les raisonnements que vous avez tenus, et que je respecte, il y avait quand même l’absence de cette idée que les personnes dont on parle vont mourir quoi qu’il se passe », a commencé l’élue parisienne, qui rappelle « qu’aucune personne concernée par cette loi ne va pas mourir dans un proche avenir ».

Selon Sandrine Rousseau, « la question n’est pas tant le rapport à la mort, que le rapport à la souffrance ». Et pour illustrer son propos, la députée a levé le voile, non sans émotion, sur le cas de sa propre mère. « Moi, j’ai aidé ma mère à mourir. Elle s’est suicidée, et j’étais présente. Qui serais-je, moi, pour lui interdire ce geste ? », a-t-elle interrogé, invitant ces « hommes de foi » à se pencher sur la question de la souffrance.

Ce n’est pas la première fois que Sandrine Rousseau évoque ce cas personnel pour contribuer au débat. Dans un blog publié en 2013, l’écologiste décrivait le suicide de sa mère atteinte d’un cancer comme « la plus dure épreuve » de sa vie. Elle y déplorait une « mort indigne » intervenue en dehors de tout cadre thérapeutique. « Elle n’est pas morte par son cancer. Elle est morte parce qu’elle s’est suicidée. Et elle ne s’est pas suicidée par plaisir, elle l’a fait parce qu’elle savait que l’on n’abrégerait pas ses souffrances, pas suffisamment pour mourir dignement du moins », confiait-elle, réclamant au passage « la légalisation du suicide assisté ».

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