Fin de vie : les évêques de France ne veulent pas d’une nouvelle loi

Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, favorise une « amélioration » de la loi Claeys-Leonetti à une nouvelle loi sur la fin de vie.  - Credit:MASSIMILIANO MIGLIORATO/CPP /  / MAXPPP / IPA Agency/Maxppp
Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, favorise une « amélioration » de la loi Claeys-Leonetti à une nouvelle loi sur la fin de vie. - Credit:MASSIMILIANO MIGLIORATO/CPP / / MAXPPP / IPA Agency/Maxppp

Mgr Éric de Moulins-Beaufort confie au « Parisien » sa crainte de connaître « une société qui se donnera le droit de faire mourir quelqu’un ».

Le président de la République s'est engagé à avancer sur le sujet du droit à l'euthanasie pour son deuxième quinquennat. En septembre dernier, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d'une convention citoyenne sur la fin de vie en vue d'un possible nouveau « cadre légal » d'ici la fin de l'année 2023, après la publication d'un avis sur la question du Comité consultatif national d'éthique. Dans un entretien accordé au Parisien dimanche 30 octobre, Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (CFE), redoute qu'on franchisse « la ligne rouge avec l'aide active à mourir ».

L'archevêque de Reims plaide plutôt pour une « amélioration » de la loi Claeys-Leonetti, qui prévoit la possibilité de recourir à « la sédation profonde et continue jusqu'au décès pour les personnes malades dont le pronostic vital est engagé à court terme, avec arrêt de tous les traitements ». Il estime que celle-ci n'est pas vraiment mise en œuvre à l'heure actuelle : « On peut s'étonner qu'il y ait besoin, avant même d'avoir appliqué une loi, d'en préparer une autre. »

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« On franchira [la ligne rouge] si l'on vote l'aide active à mourir, parce qu'on sera dans une société qui se donnera le droit de faire mourir quelqu'un, ce qui est quand même très grave ! » défend Mgr Éric de Moulins-Beaufort, « bâtir une société sur le fait que l'on s'aide à vivre et non pas à mourir me paraît un choi [...] Lire la suite

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