Fin des recherches à Dnipro: le bilan final fait état de 45 morts et une vingtaine de disparus

L'Ukraine a arrêté mardi sa quête de survivants à Dnipro, sous les décombres d'un immeuble résidentiel détruit par un missile russe; un bombardement, parmi les plus meurtriers de la guerre, qui a fait 45 morts et une vingtaine de disparus selon un dernier bilan.

Le gouverneur régional, Valentyn Reznitchenko, a fait état de 45 morts, dont six enfants, mardi après-midi. Le bilan précédent faisait état de 44 morts, 20 disparus et 79 blessés.

Un peu plus tôt, les services de secours ukrainiens avaient indiqué sur Telegram que "les opérations de recherche et de sauvetage sur le site de la frappe de missile dans la ville de Dnipro ont été achevées".

Il s'agit d'un des bombardements les plus meurtriers sur un site civil depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie il y a près de onze mois.

Plus de 200 appartements ravagés

Samedi, un missile a éventré l'immeuble du quai de la Victoire à Dnipro (Est), ravageant "plus de 200 appartements" selon Kyrylo Timochenko, un responsable de la présidence ukrainienne.

Le bâtiment s'est effondré sur lui-même, emprisonnant sous les décombres des dizaines de personnes.

Pendant près de quatre jours, les secours se sont efforcés de trouver des survivants, avec le renfort de grues et d'une brigade cynophile. Ils ont indiqué que 39 personnes avaient été sauvées.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis lundi que "chaque personne coupable de ce crime de guerre sera identifiée et traduite en justice".

Les Russes rejettent la faute sur l'Ukraine

De son côté la Russie a nié comme lors d'épisodes précédents toute implication dans le carnage et a rejeté la faute sur les Ukrainiens. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a évoqué lundi "une tragédie" pouvant être due selon lui à un tir de la défense antiaérienne ukrainienne.

L'immeuble a été frappé au cours d'une nouvelle vague de bombardements massifs des installations énergétiques ukrainiennes, une campagne engagée par le Kremlin en octobre et destinée à plonger les Ukrainiens dans le froid et dans le noir après que la Russie a subi une série de revers militaires.

Sur le front diplomatique, les Occidentaux ont réaffirmé leur soutien à leur allié ukrainien qui réclame toujours plus d'armements, notamment des chars, pour repousser encore l'armée russe des territoires qu'elle occupe.

"Le message que nous envoyons au (président Vladimir) Poutine c'est que nous nous sommes engagés à défendre les Ukrainiens jusqu'à ce qu'ils soient victorieux", a dit le chef de la diplomatie britannique James Cleverly devant un centre de recherche à Washington.

Article original publié sur BFMTV.com