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Fin de non-recevoir de Londres à la suggestion de Trump sur Farage

LONDRES (Reuters) - Les autorités britanniques n'ont pas souhaité mardi donner suite à la demande faite par le président élu américain Donald Trump de nommer Nigel Farage ambassadeur de Grande-Bretagne à Washington. Donald Trump, qui après sa victoire électorale a rencontré Nigel Farage avant tout autre dirigeant européen, a déclaré sur Twitter que "beaucoup de gens" aimeraient voir le fondateur de l'UKIP (Parti de l'indépendance du Royaume-Uni) nommé ambassadeur du Royaume-Uni à Washington. "Beaucoup aimeraient voir Nigel Farage représenter la Grande-Bretagne comme ambassadeur aux Etats-Unis. Il ferait un excellent travail!", avait écrit Donald Trump sur Twitter. La Première ministre britannique Theresa May, qui a félicité Trump pour sa victoire, a été prompte à rejeter une demande si peu diplomatique. Il est très inhabituel qu'un dirigeant suggère publiquement à un pays tiers qui il aimerait voir nommé comme ambassadeur chez lui. "Il n'y pas de poste de libre", a dit un porte-parole du 10, Downing Street, à propos de la suggestion faite mardi par Donald Trump. "Nous avons déjà un excellent ambassadeur aux Etats-Unis et il sera maintenu à son poste", a dit le porte-parole, en ajoutant cette mise au point: "C'est nous qui nommons nos ambassadeurs". A Strasbourg, David Davis, secrétaire d'Etat britannique à la sortie de l'Union européenne, a souligné que "Nous avons un très bon ambassadeur, Kim Darroch(...). Il restera là-bas encore plusieurs années(...). C'est un très bon ambassadeur, très intelligent, il sera maintenu à son poste". Agé de 52 ans, Nigel Farage, qui fut le chef de file de la campagne en faveur du Brexit, a pris la parole lors d'un meeting de campagne de Donald Trump et rendu visite à ce dernier après sa victoire. "Le Brexit est synonyme d'énormes opportunités sur le plan international. L'un des premiers endroits par lequel les Britanniques doivent commencer, ce sont les Etats-Unis de Donald Trump", a dit Nigel Farage peu après son entretien avec le président élu. La reine Elisabeth pourrait inviter Donald Trump à une visite d'Etat en Grande-Bretagne l'an prochain, a dit lundi une porte-parole de Theresa May. (Guy Faulconbridge et Kylie MacLellan; Eric Faye pour le service français)