Fin de l'A380 : "socialement acceptable" pour Airbus

Afin de mieux comprendre les tenants et les aboutissants de l'échec A380, nous avons parlé au directeur financier d'Airbus, qui doit d'ailleurs quitter son poste cette année pour rejoindre le groupe Daimler. Harald Wilhem revient sur les annulations de commande de la compagnie Emirates : " Emirates a décidé de revoir sa planification de flotte. Et, comme vous avez pu le voir, a finalement opté pour les A330 et A350. Cela signifie simplement que nous n’avons plus de demande commerciale suffisante pour maintenir la production. Nous allons livrer 17 avions supplémentaires puis, malheureusement, nous allons arrêter." Mais qu'en est-il de l'emploi ? La direction d'Airbus, pour l'instant, ne dit rien sur des licenciements secs. La situation est sous contrôle, déclare Harald Wilhem : "Je pense que tout le monde à l'intérieur et à l'extérieur de l'entreprise, et en particulier les représentants des salariés, savent que nous agissons de manière très responsable, d'une manière très acceptable socialement. Nous ferons donc tout notre possible pour trouver d'autres opportunités ailleurs dans l'entreprise pour les personnes qui travaillent aujourd'hui sur l'A380. Dans le secteur commercial, mais peut-être aussi dans le reste du groupe." Malgré tout, la bonne santé d'Airbus et la hausse de la production des autres appareils devrait rassurer les syndicats des salariés du groupe. Jusqu'à 3.500 personnes devraient être impactés par la fin de l'A380 en trois ans.