Avec son film "The killer", David Fincher veut vous rendre nerveux la prochaine fois que vous irez au magasin de bricolage

« The Killer » plonge dans l’esprit d’un tueur à gage, interprété par Michael Fassbender, qui écoute les Smiths et fait du yoga.

Une réelle volonté de déranger. David Fincher était à la Mostra de Venise ce dimanche 3 septembre pour présenter son nouveau film The Killer, qui sortira directement le 10 novembre sur Netflix. Porté par l’acteur Michael Fassbender, ce long métrage, comme peut l’indiquer son titre, se concentre sur l’histoire d’un assassin.

Depuis la conférence de presse de présentation du film, le réalisateur de Seven et Fight club, a donné plus d’informations sur son œuvre. Et son but est vraiment de vous rendre nerveux. « J’aime beaucoup l’idée que quelqu’un ayant vu ce film regarde avec inquiétude la personne se trouvant derrière lui dans la queue à la caisse d’un magasin de bricolage », a-t-il plaisanté.

Les spectateurs sont invités dans l’esprit du personnage de Michael Fassbender, qui s’appelle simplement The Killer, dans le film. Il fait du yoga, mange des McMuffins sans pain et écoute les Smiths alors qu’il se prépare à tirer sur ses cibles. « La sympathie était la dernière chose à laquelle je pensais en ce qui concerne ce personnage, a ajouté le cinéaste. Il n’avait pas besoin d’être effrayant. Vous savez, la banalité du mal. »

Voici le synopsis officiel dévoilé par Netflix : « Après un contrat qui a mal tourné, un tueur à gages se retourne contre ses clients - et contre lui-même - au cours d’une chasse à l’homme à travers la planète. Mais, comme il aime à le répéter, cela n’a rien de personnel… »

The Killer est l’adaptation du roman graphique d’Alexis Nolent. Pour le scénario, Fincher a fait appel à son acolyte de Fight Club, le scénariste Andrew Kevin Walker. Le long métrage est l’un des plus attendus de l’année, et pour cause, c’est un projet dont les cinéphiles parlent depuis qu’il a été annoncé par Paramount en 2007.

Un grand retour pour Fincher et pour Fassbender

Ce film marque le retour du cinéaste américain à Venise, où « Fight club » avait été sifflé en 1999 avant de devenir un film culte. Il signe également le retour de Michael Fassbender qui s’était lancé dans une carrière de pilote automobile. L’acteur irlando-allemand avait quitté en 2017 le cinéma pour le sport automobile, rejoignant d’abord le Ferrari Challenge puis le championnat European Le Mans Series (ELMS).

Il avait ainsi mis entre parenthèses une brillante carrière alternant blockbusters (« X-men ») et films d’auteurs comme Hunger et Twelve years a slave.

« Si nous n’avions pas été en mesure de nous adapter à sa disponibilité entre deux saisons de courses, nous n’aurions probablement pas fait le film », a observé David Fincher. Le film, produit par Netflix, ne sortira pas en salles en France où il sera mis en ligne directement sur la plateforme.

La grève des acteurs et scénaristes prise la Mostra de l’essentiel de ses stars américaines

La grève des acteurs et scénaristes en cours à Hollywood a empêché Fassbender et sa partenaire à l’écran Tilda Swinton d’être présents à Venise, où l’acteur avait remporté le prix d’interprétation masculine en 2011 pour son rôle d’accro au sexe dans Shame.

Ce mouvement social a privé le tapis rouge de la Mostra de l’essentiel de ses stars américaines, de Bradley Cooper (Maestro) à Emma Stone (Poor things).

« Ce film a été fait durant la pandémie. Nous venions de sortir de trois ans (d’arrêt) et l’idée que cela continue me rend très triste », a déclaré Fincher à la presse à propos de la grève. « Je peux comprendre les deux camps. Je crois que tout ce que l’on peut faire, c’est les encourager à parler ».

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