Le film « Nicky Larson » sur Netflix, une très bonne adaptation du manga « City Hunter »

Ryōhei Suzuki devient Nicky Larson dans le nouveau film de Netflix.
Netflix Ryōhei Suzuki devient Nicky Larson dans le nouveau film de Netflix.

NETFLIX - Nicky Larson ne craint personne et surtout pas les bonnes adaptations. Avec l’arrivée de Nicky Larson sur Netflix ce jeudi 25 avril, le manga City Hunter de Tsukasa Hōjō est adapté une fois de plus en live action. Cette fois-ci, c’est Yūichi Satō qui réalise le film en prise de vues réelles et qui doit convaincre les fans de la licence.

Dans Nicky Larson, le héros campé par Ryōhei Suzuki est un détective privé qui n’a pas peur de se frotter à la pègre dans le quartier de Shinjuku à Tokyo. C’est aussi un tireur d’élite et un pervers lubrique qui accepte n’importe quelles missions du moment que c’est une jolie fille qui le lui demande.

À la mort de son partenaire Tony Marconi interprété par Masanobu Andō, Nicky doit faire équipe avec Laura, la sœur de son ex-coéquipier jouée par Misato Morita. À eux deux, ils vont tout faire pour remonter la piste de ceux responsables du meurtre de Tony afin de venger sa mort.

Découvrez ci-dessous la bande-annonce :

Un film d’action plein d’humour

Cette adaptation est avant tout un film d’action qui incorpore d’énormes doses de comédie. Lors d’une convention de cosplay (une activité qui consiste à se costumer en un personnage de fiction), Nicky se retrouve sur scène et affronte une adversaire coriace, devant une foule venue assister à un défilé de cosplayeuses. Quand le héros parvient enfin à vaincre son ennemie après de longues minutes, les deux combattants sont acclamés par la foule qui pense alors qu’il s’agit d’un happening. Et Nicky, tout sourire, salue l’assistance alors qu’il vient de risquer sa vie dans un duel.

Le film sait être dramatique et sérieux quand il le faut tout en ajoutant de l’humour au bon moment. Comme le dit Nicky, « je prends toujours mon boulot au sérieux », avant de réapparaître dans un costume de cow-boy bas de gamme qui ne trompe personne. Et cette scène est un parfait exemple de pourquoi Nicky Larson est une bonne adaptation de City Hunter. On y retrouve l’essence même de la bande dessinée. « C’est la règle numéro un de respecter le travail du manga original », explique le réalisateur dans un entretien à l’AFP.

Les gimmicks du personnage comme l’incapacité du détective à se contrôler quand il aperçoit une belle femme ou encore sa précision hors pair avec une arme à feu sont évidemment présents. Et c’est l’acteur principal Ryōhei Suzuki qui a veillé à ce que tout soit fidèle au manga. Pour plaisanter, Yūichi Satō qualifie même son acteur d’« encyclopédie sur pattes » et de « fanatique » du travail de Tsukasa Hōjō.

Une approche réaliste de l’univers de « City Hunter »

Les références sont amenées de manière à rendre le tout plus crédible. L’emblématique marteau gigantesque dont se sert Laura (notamment pour recadrer Nicky lorsqu’il est trop pervers vis-à-vis d’une fille) est introduit à travers la convention de cosplay par exemple.

Si on compare le film de Yūichi Satō à la version de Philippe Lacheau sorti en 2018, on remarque que Nicky Larson et le parfum de Cupidon est plutôt une comédie qui laisse de la place à l’action. Là où le film de Philippe Lacheau a choisi une direction artistique qui tend plus vers le dessin animé, la production de Netflix s’ancre dans le monde réel. Une différence qui peut s’expliquer par le fait que Philippe Lacheau a davantage adapté la version française de la série des années 1990 qui est plus atténuée que la version nippone.

Les films de Philippe Lacheau (à gauche) et de Yūichi Satō (à droite) se distinguent par leur esthétique.
Sony pictures releasing france / Netflix Les films de Philippe Lacheau (à gauche) et de Yūichi Satō (à droite) se distinguent par leur esthétique.

Avec tout ça, le nouveau live action Nicky Larson peut se targuer d’être réussi et le manga de Tsukasa Hōjō consolide sa place dans le club fermé des œuvres qui ont eu le droit à de très bonnes adaptations. De quoi préoccuper TF1 dont la série en prise de vues réelles tirée de Cat’s Eye (créé par le même auteur) est prévue pour l’automne 2024.

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