Dans « Fiasco » avec Pierre Niney, Igor Gotesman renoue avec sa recette magique (et efficace)

François Civil et Pierre Niney, ici dans « FIasco », la nouvelle série d’Igor Gotesman.
Gael Turpo/Netflix François Civil et Pierre Niney, ici dans « FIasco », la nouvelle série d’Igor Gotesman.

SÉRIES TÉLÉ - Grosse catastrophe. Ce n’est pas notre critique de Fiasco, la nouvelle série comique d’Igor Gotesman (Family Business, Five) disponible sur Netflix depuis mardi 30 avril, mais le résumé (très bref, certes) du pitch de sa série. Le génial récit en sept épisodes d’un tournage qui part totalement en vrille.

Filmée à la manière d’un faux documentaire, Fiasco nous embarque dans la fabrication du premier film d’un certain Raphaël Valande, jeune cinéaste joué par Pierre Niney, bien décidé à faire un chef-d’œuvre sur l’histoire de sa grand-mère, qu’il pensait jusqu’alors être une figure méconnue de la Résistance.

Mais voilà, Raphaël, un brin timide et peu assuré, n’a pas franchement les épaules pour remplir cette mission. Dès les premiers jours de tournage, une vidéo de lui en train d’asséner un discours sexiste dans la cafétéria devant toute son équipe fuite sur les réseaux sociaux. Bad buzz illico.

Découvrez ci-dessous la bande-annonce :

Et ce n’est que le début des galères. La productrice se retire. L’autre tête d’affiche du film (Vincent Cassel), aussi. Et alors que la méfiance vis-à-vis du jeune réalisateur monte chez les techniciens, les incidents se multiplient : une intoxication alimentaire, un pied sectionné et de gros problèmes d’argent. Pire, un corbeau fait chanter la production.

C’est très drôle, à l’image des autres productions d’Igor Gotesman, qui renoue ici avec sa formule magique. Comme dans son film Five ou son autre série pour Netflix avec Jonathan Cohen, tout monte en escalade de manière absurde et exagérée. Au Parisien, Pierre Niney estime, lui, que « Fiasco est un peu la prolongation heureuse et naturelle de Casting(s) ». Les deux hommes sont à l’origine de la sitcom diffusée sur Canal+ entre 2013 et 2015.

Et si la recette fonctionne, c’est aussi parce que le réalisateur s’est entouré d’un casting qu’il connaît bien. Aux côtés de Pierre Niney avec qui il a déjà travaillé, on retrouve notamment François Civil. Dans Fiasco, il ne se fait pas des tresses collées, mais se grime en blond. Pascal Demolon est aussi présent. Il n’est plus le Barnabé de Five, mais un producteur pas très malin.

Igor Gotesman et l’humour « cringe »

Louise Coldefy, qui tient sans doute l’un des rôles les plus barrés de Family Business, est également de retour. Elle incarne, ici, une maquilleuse à l’haleine fétide. « Ludivine a une haleine de pile alcaline, un truc ferreux. Elle parle aux gens très près de leur nez quand elle les maquille », a-t-elle expliqué sur France Inter.

Avant d’ajouter : « Le talent d’Igor, c’est de réunir des gens doués, drôles, sympas. Sa famille à lui : ce sont ses potes. Donc quand on a la chance d’en faire partie, c’est vraiment chouette. » Aux Échos, Pierre Niney précise encore : « J’ai tendance, en effet, à aller chercher des potes comme François Civil ou Igor Gotesman pour faire de la comédie parce que je me sens en famille, dans une culture commune de comédie. »

Cet humour qu’ils ont en commun, c’est ce qu’on appelle le « cringe ». Venu de l’argot américain, le terme désigne ce qui est embarrassant et gênant. « C’est le malaise que l’on peut ressentir dans la vie quand par exemple, à la fête des voisins, on fait une mauvaise blague et que les gens ne la comprennent pas », renseigne Louise Coldefy. Igor Gotesman en a fait l’un des ingrédients de sa potion magique. Et c’est délicieusement efficace.

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