Que vaut vraiment la série « Fiasco » sur Netflix?
Fiasco, le titre de la nouvelle série programmée dès ce mardi 30 avril par Netflix est-il prémonitoire ? Assurément, non. Ces sept épisodes plantent leur décor sur le tournage du (trop) ambitieux premier long-métrage de Raphaël Valande (énergique Pierre Niney), qui souhaite rendre hommage à sa grand-mère Huguette (excellente Marie-Christine Barrault), résistante pendant la Seconde Guerre mondiale.
Mais dès le premier clap, la situation échappe au jeune réalisateur totalement débordé par son acteur principal (Vincent Cassel), son équipe… et par un maître chanteur prêt à ruiner son image sur les réseaux sociaux. La trame parfaite pour donner vie à moult séquences cocasses, embarrassantes et absurdes. Au risque d'en devenir parfois un brin indigeste.
Pas de répit : dans Fiasco, les gags s'enchaînent, en jouant sur toutes les cordes, même les plus usées, du comique. En haut du podium, l'humour dit « cringe », très prisé outre-Atlantique, basé sur des moments gênants créant le malaise, au point de susciter le rire des téléspectateurs.
Un genre qui doit beaucoup à la série The Office, version anglaise ou américaine (avec Steve Carell), dont Igor Gotesman, coscénariste de Fiasco ne nie absolument pas l'influence. « Bien sûr que cela faisait partie de nos références, tout comme l'humour de Ricky Gervais ou le film C'est arrivé près de chez vous », nous a expliqué le créateur de la série Family Business et du film Five lors du festival Canneséries.