Les feux au Canada rendus sept fois plus probables par le réchauffement climatique
Le réchauffement climatique a rendu au moins sept fois plus probables les conditions météo extrêmes derrière la saison des feux qui fait rage dans l'est du Canada cette année, selon une étude publiée ce mardi 22 août par un réseau de scientifiques spécialisé dans ce type d'analyses. Les chercheurs du World Weather Attribution (WWA) ont déterminé que le changement climatique, provoqué par l'activité humaine, a augmenté la probabilité de températures élevées et de faibles taux d'humidité notamment, ce qui a joué un rôle majeur dans la propagation du brasier.
Le Canada connaît cette année la saison des feux la plus dévastatrice de son histoire. Plus de 1 000 feux sont actifs d'est en ouest à l'heure actuelle. Plus de 15 millions d'hectares ont déjà brûlé au total dans le pays, soit une superficie plus grande que la Grèce. Cela représente déjà plus du double du précédent record enregistré sur une saison des feux complète, alors que celle-ci est encore loin d'être finie cette année. Environ 200 000 habitants ont dû être évacués, et quatre personnes sont décédées.
« L'augmentation des températures crée des conditions semblables à celles d'une poudrière dans les forêts du Canada et du monde entier », a déclaré dans un communiqué l'une des chercheuses ayant participé à ces travaux, la climatologue britannique Friederike Otto. « Tant que nous ne cesserons pas de brûler des combustibles fossiles, le nombre d'incendies de forêt continuera d'augmenter. »