Feu vert européen pour le premier traitement spécifique du vitiligo

Anti-JAK est une crème qui s’applique deux fois par jour sur les lésions dépigmentées. Son mécanisme d'action spécifique permet de reproduire de la mélanine, le pigment naturel de l'épiderme, et de recolorer la peau après au moins 6 mois de traitement sur la plupart des lésions.

Et bien oui, le vitiligo, cette affection auto immune qui se traduit par une dépigmentation de la peau et des poils, peut se traiter. La preuve avec le feu vert européen pour le premier traitement spécifique contre cette maladie en lien avec la perte des mélanocytes, les cellules productrices de mélanine, le pigment naturel de la peau.

Ce traitement contre le vitiligo doit être régulier et biquotidien

Quelques mois après l’avis favorable des autorités sanitaires américaines rendu à l’été 2022, c’est donc au tour de l’Agence Européenne du Médicament de donner cette fois son aval pour la commercialisation d’une molécule Opzelura (ruxolitinib, laboratoires Incyte) qui s’applique en crème deux fois par jour sur les lésions décolorées.

Il s’agit là du premier traitement dite anti-JAK . Pourquoi un tel nom ? Parce que son mécanisme d’action consiste à bloquer plusieurs enzymes connues sous le nom de Janus Kinases (JAK 1, 2) impliquées dans l’activité d’une substance appelée interféron gamma (IFN-Gamma) qui participe à la destruction des mélanocytes. Ce blocage permet donc de réduire la capacité du système immunitaire à s’attaquer aux mélanocytes et contribue à augmenter la production du pigment naturel.

Résultat, environ 31% des patients sous Opzelura ont obtenu une amélioration d’au moins 75% de la pigmentation de leur visage après 6 mois de traitement, l'amélioration étant supérieure à 90% à un an, comme l'a démontré un essai international publié à l'automne dernier dans la revue new England journal of medicine, auquel les trois centres français de référence (Bordeaux, Créteil, Nice), ont participé.

Une forme orale de ce traitement contre le vitiligo est à l'étude

Selon ces résultats, le traitement, qui doit être régulier et biquotidien, semble toutefois plus efficace sur les lésions du visage que celles du corps. Par ailleurs une forme orale, plus pratique au long cours, est déjà à l’étude. Face à cette affection fréquente (1,3% en Europe) qui démarre le plus souvent [...]

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