Festival de Cannes : Dans « Les Linceuls », Vincent Cassel et sa garde-robe sont ce qu’il y a de plus captivant

Vincent Cassel et Diane Kruger, ici dans « Les Linceuls » de David Cronenberg.
Sophie Giraud/Pyramide Distribution Vincent Cassel et Diane Kruger, ici dans « Les Linceuls » de David Cronenberg.

CINÉMA - Sapé comme jamais, oui. Mais pas en « Loulou et Boutin ». Ce lundi 20 mai, la Croisette n’a pas seulement été marquée par la projection en compétition de la géniale comédie sur l’ascension de Donald Trump The Apprentice, elle a aussi été frappée par l’arrivée du nouveau film de David Cronenberg avec Vincent Cassel, Les Linceuls.

Son histoire est digne du réalisateur des Crimes du futur. C’est celle de Karsh, un homme d’affaires dans la cinquantaine qui, inconsolable depuis la mort de son épouse, a inventé un système somme tout controversé permettant aux vivants d’observer via une application leurs proches disparus dans leur linceul, cette pièce en toile dans laquelle les morts sont ensevelis.

Un soir, plusieurs des tombes de son cimetière 2.0 sont vandalisées, dont celle de sa femme. Karsh est inquiet. Qui a bien pu faire ça ? S’agissait-il d’un acte de haine ? Bien décidé à ne pas rester les bras croisés, il se donne pour mission de trouver les coupables. Ce qu’il s’apprête à découvrir risque de le surprendre.

Découvrez ci-dessous la bande-annonce :

Malgré des idées intéressantes, notamment en matière de deuil, de complot ou d’anticipation technologique, ce 23e long-métrage du cinéaste canadien ne nous a pas vraiment séduits. À l’exception toutefois de ce que revêt le héros sur son dos : ses vêtements.

Un costume noir cintré assorti à sa chemise gris ardoise, un trench tout aussi chic et des tee-shirts à col rond classiques, mais idéalement coupés au niveau des manches… Vincent Cassel est élégant - même pieds nus - dans son style « casual » et minimaliste, rappelant la monochromie de la mode japonaise. Les détails de ses habits, eux, sont raffinés. Preuves à l’appui : la pointe du col de ses chemises, le pli de son pantalon en laine ou la housse en cuir de son ordinateur.

Saint Laurent à la production

L’attention portée à son look n’est pas anodine. La grande maison de mode Saint Laurent a produit en partie le film. Et cela se voit également sur plusieurs autres des personnages, comme avec le blouson en cuir blanc de Soo-Min (Sandrine Holt), le gilet en velours de Maury (Guy Pearce), aperçu ensuite sur le dos de Terry (Diane Kruger).

Même si les costumes ont été conçus pour l’occasion par la cheffe costumière Anne Dixon et le directeur artistique de l’enseigne de luxe Anthony Vaccarello, certaines pièces ne sont pas sans rappeler des accessoires ou vêtements de la marque déjà existants, comme la monture de lunettes de vue du frère de Karsh, ou la paire de baskets blanches immaculées de ce dernier.

Les films, un nouvel outil de promotion pour l’entreprise de mode ? Pas un mot sur le sujet, mais Saint Laurent s’est vanté, l’an dernier, d’être la première marque de luxe à compter la production de films à part entière dans ses activités avec le court-métrage de Pedro Almodóvar, Strange Way of Life.

En 2024, la cadence s’est accélérée. Et Saint Laurent semble même avoir fait de Cannes un nouveau pré carré. Outre le dernier Cronenberg (que le grand public pourra découvrir au cinéma en septembre prochain, en pleine Fashion Week parisienne) la maison de couture a en partie produit Emilia Perez d’Audiard et Parthenope de Sorrentino. Lesquels figurent aussi sur la liste des productions en compétition cette année.

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