Yahoo Actualités Festival de Cannes, commémorations... Les précédentes visites de Charles en France
S'il maîtrise moins bien la langue de Stéphane Bern que sa mère, la reine Elizabeth II, et que son père, le prince Philip, c'est en France que Charles avait initialement choisi d'effectuer sa première visite d'État en tant que roi, fin mars, avant même son couronnement. C'était sans compter l'intense mobilisation contre la réforme des retraites, qui a contraint Buckingham et l'Élysée à revoir leurs plans.
Après avoir finalement débuté par l'Allemagne, Charles III, accompagné de la reine consort Camilla, arrive ce mercredi à Paris pour une visite de trois jours, qui l'emmènera à Bordeaux. Et s'il s'agit de son premier voyage officiel en France en tant que roi, Charles est déjà venu à de multiples occasions, avec sa mère, son père, la princesse Diana, puis Camilla, dans différents coins de l'Hexagone.
Un premier voyage officiel en 1970
Car Charles est rarement venu seul en France. C'est avec son père, le duc d'Edimbourg, qui maniait très bien le français, qu'il fait son tout premier voyage officiel dans l'Hexagone, en février 1970, pour assister à une conférence sur la conservation du Conseil de l'Europe, à Strasbourg. Il a alors 22 ans.
La même année, le prince de Galles représente la reine aux funérailles du général de Gaulle le 12 novembre à Notre-Dame. Il rencontre à cette occasion le président Georges Pompidou.
En 1972, lorsque la reine effectue sa deuxième visite d'État en France - elle en fera cinq au cours de son règne - le jeune Charles est également du voyage. En 1977, le prince de Galles revient seul, à Bordeaux, pour visiter une exposition sur les peintres britanniques et rencontrer le maire de l'époque, Jacques Chaban-Delmas. Charles revient ensuite en France en juin 1981, juste avant son mariage avec Diana.
Débarquement, bataille de la Somme...
En juin 1982, le prince de Galles assiste pour la première fois de sa carrière à des commémorations militaires - dont il va devenir un habitué. On célèbre cette année-là les 40 ans de l'opération Biting, un raid de la Royal air force sur les côtes normandes en février 1942.
Le 5 juin 1984, Charles est de retour en Normandie, pour commémorer les 40 ans du Débarquement allié. Des commémorations auxquelles il assiste de nouveau en 1994, en 2004 et enfin en 2014.
En 2000, le prince est à Dunkerque pour commémorer l'opération Dynamo de 1940, racontée dans le film de Christopher Nolan, Dunkerque, qui a permis d'évacuer des milliers de soldats britanniques, se repliant face à l'armée allemande. "Nous devons reconnaître l’évacuation de Dunkerque pour ce qu’elle fut: un miracle", avait-il alors déclaré.
Il participe au fil des années à de nombreuses commémorations liées aux deux guerres mondiales, comme le 11 novembre 2008 à Verdun, avec Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, puis le 1er juillet 2006 et le 1er juillet 2016 pour les 90 ans et les 100 ans de la bataille de la Somme, particulièrement meurtrière pour les Britanniques.
"Toute cette indescriptible tragédie me touche plus encore d’un point de vue personnel et en particulier en étant ici", confie alors le prince. "Ma femme a perdu trois grands-oncles ici dans cette terrible bataille et j’en ai perdu un."
En 2017, autres commémorations, autre bataille de la Première Guerre mondiale, le prince représente la reine, flanqué de ses deux fils William et Harry, aux célébrations des 100 ans de la bataille de la crête de Vimy, où tombèrent 3598 soldats canadiens.
En 2010, le prince Charles est également présent, avec Camilla, pour rendre hommage à 250 soldats britanniques morts pendant la Première Guerre mondiale, retrouvés dans une fosse commune et transférés dans un cimetière du village de Fromelles, dans le Nord.
Avec Diana, glamour à Cannes
Mais le prince de Galles a effectué bien d'autres visites en France, en dehors des commémorations militaires. En février 1987, c'est au bras de la princesse de Galles, Diana, qu'il baptise l'Airbus A320 avec une bouteille de champagne, à Toulouse, en présence de Jacques Chirac, alors Premier ministre.
Le couple est de retour en mai, pour assister à la projection du film Les Baleines du mois d'août, au festival de Cannes - et faire une montée des marches remarquée. Puis en septembre, à Bayeux, pour les célébrations du 900e anniversaire de la mort de Guillaume le Conquérant.
L'année suivante, le prince de Galles se rend, seul, à Roscoff, pour y visiter une ferme expérimentale. En novembre 1988, le prince Charles est reçu avec Diana à Blois, par Jack Lang, alors ministre de la Culture. La presse locale ne tarit pas d'éloges sur ce prince "si abordable", "convive spirituel et enjoué, incollable sur l'histoire de France". Le couple est également reçu autour d'un dîner à l'Élysée par le président François Mitterrand, qui entame alors son deuxième septennat.
Mars 1997, le voilà de retour à Paris, pour fêter l'anniversaire du violoncelliste Mstislav Rostropovitch, qui donne à cette occasion un concert privé au Théâtre des Champs-Elysées.
En février 2003, Charles rencontre à Paris le président Jacques Chirac, lors de son deuxième mandat. En septembre 2004, il est de retour pour célébrer les 100 ans de l'Entente cordiale entre le Royaume-Uni et la France.
Écolo à la COP 21
En 2015, le prince assiste à la COP 21 qui se tient cette année-là à Paris. Grand défenseur de la nature, il estime que nous sommes "les architectes de notre propre destruction" et que si la planète peut survivre à la sécheresse et à la montée des eaux, nous ne le pouvons pas.
En mai 2018, en visite avec Camilla, il se rend à Nice, où il rend hommage aux victimes de l'attentat du 14-Juillet, et signe le livre de condoléances de l'attentat, aux côtés du maire de la ville, Christian Estrosi. Il profite également de son passage en France pour se rendre à Lyon, où il se déplace au parc de la Tête d'or, aux Halles Paul Bocuse, mais aussi au siège d'Interpol. Camilla rencontre, elle, une association de protection des femmes victimes de violences à Villeurbanne.
C'est en Normandie, que Charles effectue sa dernière visite officielle en tant que prince de Galles, en 2019, à l'occasion des commémorations du Débarquement. C'est là qu'en 1977, il a disputé, et perdu, un match de polo.
