Dans la ferme des animaux 2.0

Parmi les robots développés par Festo, le kangourou testant la capacité à sauter.

Les robots biomimétiques de l’entreprise allemande Festo apportent visibilité à ses travaux et lui permettent d’attirer des talents.

Depuis une décennie, un drôle de bestiaire a élu domicile à Esslingen am Neckar, discrète bourgade allemande située en périphérie de Stuttgart. On y trouve des spécimens uniques au monde : kangourous, manchots, méduses, raies, fourmis, papillons… Inutile pourtant de les chercher au zoo de la ville ou sur les pistes des cirques environnants. Aucun n’est d’ailleurs vivant, ni même empaillé : ce sont des robots. Fin avril, la présentation des dernières créatures bioniques sur le stand de Festo, la société qui les conçoit, était l’un des grands rendez-vous de la foire technologique d’Hanovre. Leur renommée dépasse aujourd’hui les frontières du monde des ingénieurs, et les vidéos les mettant en scène en train de voler, nager ou bondir rencontrent leur petit succès sur YouTube : 220 000 vues pour la colonie de fourmis robotiques déplaçant un objet (2015) et plus de 2,5 millions pour l’oiseau SmartBird (2011).

Tronçonneuses

«C’est toujours fascinant de voir ce dont la technique est capable de s’emparer en dehors du domaine purement industriel», observe Laurence Chérillat, déléguée générale d’Artema, le syndicat français des industriels de la mécatronique. Les trois premiers robots-animaux à avoir vu le jour chez Festo ont déjà eu droit à une exposition au musée d’art moderne de New York en 2008. Parmi eux : l’«Airacuda», un poisson téléguidé d’un mètre de long se déplaçant à l’aide de plusieurs «muscles» pneumatiques, vague copie siliconée et inoffensive du vorace barracuda carnivore. Dans le genre «sorti de nulle part», il y a aussi eu l’«AirJelly», une méduse volante d’1,5 mètres de diamètre gonflée à l’hélium et pourvue de huit tentacules. «Le premier objet volant d’intérieur à propulsion péristaltique» (par contraction), s’enthousiasmaient ses créateurs en 2008. «Je me demandais justement quand quelqu’un aurait l’idée de me construire une (...) Lire la suite sur Liberation.fr

EPR de Flamanville : dix ans, dix milliards
Une étude révèle la dangerosité de l'«effet cocktail» des molécules
Combien va coûter le chantier ?
Quel avenir pour les EPR ?
Et Fessenheim ?