Femmes terroristes "revenantes" : le centre de détention de Roanne ouvre une nouvelle unité

La gestion des femmes terroristes revenant des zones de guerre est un casse-tête pour l’administration française. Pour pallier la forte demande, le centre de détention de Roanne pourra accueillir, dès janvier, jusqu’à quatorze détenues dans son quartier de prévention de la radicalisation.

Deux ans après l’ouverture du premier quartier de prévention de la radicalisation (QPR) à Rennes, une deuxième unité de quatorze places ouvre à Roanne (Loire) en ce mois de janvier. Celle-ci permettra d'accueillir des femmes terroristes revenant des zones de guerre. Pourquoi avoir choisi Roanne ? Parce que le centre de détention est « moderne, dispose d’un quartier pour femmes qui n’était pas plein et avec des qualités bâtimentaires permettant d’assurer une bonne étanchéité avec le reste de la détention », explique Laurent Ridel, directeur de l’administration pénitentiaire, interrogé par Le Figaro.

94 femmes sur 389 djihadistes incarcérés

Proche de Bourg-en-Bresse, où se trouve un quartier de prévention à la radicalisation réservé aux hommes, le QPR a vu le jour après sept petits mois de travaux, la faute à une demande pressante. Huit femmes sont déjà pré-affectées et devraient arriver d’ici à la fin janvier. Contrairement à l’établissement rennais qui passera d’une capacité d’accueil de 16 à 29 détenues d’ici la fin de 2024, celui de Roanne n’est pas extensible.

En France, parmi les 389 djihadistes incarcérés pour des faits de terrorisme, 94 sont des femmes. « Il nous fallait donc nous adapter en urgence à cette massification, mais aussi à ce profil criminologique particulier puisque beaucoup d’entre elles n’ont pas été que passives en zone de conflit », informe Laurent Ridel dans les colonnes du quotidien. Au vu des profils, notamment ceux jugés dangereux de « la qua...

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