Une femme "toujours souriante": qui était Simone Barreto, l'une des victimes de l'attentat de Nice?

Simone Barreto fait partie des trois victimes de l'attaque survenue à Nice le 29 octobre 2020.  - BFMTV
Simone Barreto fait partie des trois victimes de l'attaque survenue à Nice le 29 octobre 2020. - BFMTV

Il y a d'abord ce grand sourire, visible sur toutes les photos transmises par ses proches. Et puis il y a ces mots prononcés avant de succomber à ses blessures: "Dites à mes enfants que je les aime." Au lendemain de l'attentat de Nice, les témoignages affluent pour saluer la "femme extraordinaire" qu'était Simone Barreto Silva, l'une des trois victimes lâchement tuée dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption.

Ancienne danseuse, aide-soignante et future cheffe

Jeudi, il est 8h54 quand cette Franco-Brésilienne de 44 ans s'enfuit de la basilique où elle vient d'être gravement attaquée au couteau. Elle trouve refuge dans un restaurant situé en face de l'édifice religieux et meurt quelques minutes tard. Cette dernière vivait depuis une trentaine d'années en France, rapporte le consulat brésilien.

Mère célibataire de trois enfants, dont deux en bas âge, la victime travaillait comme aide-soignante auprès des personnes âgées. Mais cette ancienne danseuse de samba avait également fait une formation culinaire en 2018, durant laquelle elle avait rencontré des équipes de France Télévision:

"J'apprends tout sur le commencement, la base et après les bons conseils par rapport aux mots techniques", expliquait alors Simone Barreto Silva, qui rêvait d'ouvrir son propre restaurant.

"On l'avait accompagnée dans le cadre de notre projet 'Des étoiles et des femmes'", raconte Nathalie Moya, qui coordonne, au sein de l'association Forum Jorge François, à Nice, l'accompagnement des femmes vers un CAP cuisine.

"Croyante et tolérante"

Cette dernière se souvient d'une femme "solaire", "toujours en train de prendre les gens dans ses bras".

"Elle aimait tout le monde et elle était aussi très croyante. Si on avait envie de toucher un symbole, celui de la joie de vivre, on ne pouvait pas mieux trouver", note, amère, Nathalie Moya.

Les compliments pleuvent également du côté de ses amis, en témoigne le portrait dressé par Myriam Touil auprès de BFMTV. Simone avait "toujours le sourire, quelles que soient les circonstances, c'est une bonne vivante", affirme la jeune femme, précisant qu'elle n'arrive "pas à parler d'elle au passé".

Et de poursuivre: "C'était une femme courageuse, généreuse, croyante mais aussi tolérante. C'était une personne qui aimait tout le monde. Une mère dévouée, la première chose qu'elle voulait c'était pour ses enfants."

Joie de vivre

Ses voisins du quartier populaire de Gambetta ont également partagé quelques souvenirs avec les journalistes de l'Agence France-Presse (AFP):

"Elle aimait bien les picanhas, une spécialité brésilienne de viande bovine. L'autre jour, on a mis la musique et on était en train de danser avec elle", raconte, en pleurs, Angela Tavarès propriétaire d'un bar-restaurant cap-verdien au rez-de-chaussée de l'immeuble où vivait la quadragénaire assassinée.

Article original publié sur BFMTV.com