« La femme en moi » de Britney Spears sort en librairie et voici ce qu’il faut en retenir

Britney Spears, ici au mois de juillet 2019, à Hollywood.
VALERIE MACON / AFP via Getty Images Britney Spears, ici au mois de juillet 2019, à Hollywood.

PEOPLE - « Réduite au silence » durant treize ans par sa famille qui l’avait mise sous tutelle, Britney Spears reprend la parole à 41 ans dans des mémoires sans concessions aux accents féministes. La Femme en moi, aux éditions JC Lattès (The Woman in Me chez Simon & Schuster aux États-Unis), sort ce mardi 24 octobre dans les librairies d’une vingtaine de pays.

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Ce texte répond à un objectif clair : se réapproprier sa propre histoire. Cash sans jamais être cru, le livre n’occulte rien, de l’ascension de l’interprète de Toxic jusqu’à sa descente aux enfers en 2007 et cette longue tutelle, qui l’a privée de toute liberté.

Le récit au style très oral et sans prétention littéraire a été écrit avec le journaliste Sam Lansky. Tiré à 100 000 exemplaires en France, d’après Le Monde, il laisse le lecteur sidéré. Sans tabou, la pop star se dévoile entièrement. « C’est le texte d’une femme debout », déclare à l’AFP la PDG des éditions JC Lattès, Véronique Cardi.

Durant 300 pages, la chanteuse raconte comment cette tutelle dictée par son père, avec le soutien de sa mère et sa sœur, a brisé « la femme en elle ». De son enfance dans le sud des États-Unis à l’infantilisation permanente qu’elle a vécue, en passant par sa rupture avec Justin Timberlake, Le HuffPost vous explique ci-dessous ce qu’il faut en retenir.

· Les violences familiales

« À la maison, j’avais peur », écrit Britney Spears dès les premières pages de son livre. La raison ? Son père, Jamie Spears, qui a régenté tous les aspects de sa vie personnelle et professionnelle pendant treize ans. Décrit comme alcoolique et violent, il n’a eu de cesse, au fil des années, de la « rabaisser ». C’est dans ce contexte qu’elle raconte commencer à boire à l’âge de 13 ans, avec sa mère.

La chanteuse remonte le fil familial pour tenter d’expliquer l’origine de cette violence. Comme lorsqu’elle revient sur sa grand-mère paternelle, Jean. Internée par son grand-père, elle se suicida à l’âge de 31 ans sur la tombe de son nourrisson.

· Le syndrome « Benjamin Button »

Rester éternellement la jeune fille de 17 ans qui s’est imposée dans le cœur de millions de personnes au moment de son tube Baby One More Time : voilà envers quoi la chanteuse a lutté pendant des années. Dans le même temps, elle reconnaît avoir souffert du syndrome « Benjamin Button ». Une référence au film éponyme avec Brad Pitt qui met en scène un homme qui naît vieux et qui rajeunit au fil des ans. C’est précisément ce que la star dit avoir vécu à plusieurs moments de sa vie.

D’abord lors de sa rupture avec Justin Timberlake, où elle se cloître chez elle, ne quittant plus son lit, telle une enfant, pendant des jours. Puis à la naissance de ses enfants, où elle raconte avoir le sentiment de « redevenir un bébé ». Plus globalement, le fait d’avoir été sous tutelle l’a considérablement infantilisée, au point de ne pas savoir être une « femme adulte ».

·Son histoire avec Justin Timberlake

Il a été son grand amour. Pourtant, la pop star, qui confie dans le livre avoir avorté de lui, n’a jamais livré au public les détails de leur séparation. C’est désormais chose faite dans le livre où elle explique avoir été « dévastée » lorsque Justin Timberlake a rompu « par texto » avec elle.

Lorsqu’il met en scène leur rupture dans son clip Cry Me a River, allant jusqu’à choisir une actrice ressemblant à Britney Spears, elle se tait, encaisse en silence alors qu’elle est jetée en pâture aux médias. La cause ? Elle aurait trompé son partenaire. Si elle admet avoir trompé le chanteur une seule fois, cela était, selon elle, monnaie courante chez lui, avec des fans, des danseuses et peut-être même l’une des chanteuses des All Saints.

Décrite par les médias comme une « traînée », elle est contrainte, par son père, de donner une interview à une journaliste qui lui demande ce qu’elle a fait à Timberlake pour lui causer « tant de douleur ». « J’ai eu l’impression d’avoir été exploitée. Piégée devant le monde entier », écrit-elle. Avant d’ajouter : « Jamais on n’aurait dû me forcer à parler sur une chaîne de télévision nationale, me faire pleurer devant une inconnue, une femme qui s’acharnait contre moi en débitant ses questions vachardes. »

· La tutelle

« Britney Spears, c’est moi », lui dira son père lorsqu’elle tente de remettre en cause la tutelle qui lui a confisqué treize ans de sa vie. « Si je n’étais pas en état de prendre des décisions, pourquoi m’estimait-on capable de me produire en public ? », écrit-elle en référence aux 200 shows qu’elle a donnés pendant ce temps à Las Vegas.

« On ne peut pas dire que ma mère relevait beaucoup le niveau, souffle-t-elle également. Je suis certaine que tout a été planifié, que Lou [Taylor, son ancienne manager, ndlr], mon père et ma mère ont tout manigancé ensemble. […] À leurs yeux, j’étais visiblement venue au monde dans le seul but d’alimenter leur compte en banque. »

Elle évoque longuement son internement en 2019. Sous antidépresseurs et lithium, « j’étais à moitié morte », écrit-elle. « J’avais l’impression qu’on voulait me tuer », dit-elle encore. Et de louer « une force en (elle) » qui lui a permis de tenir et se rebeller. Si elle dit désormais ressentir davantage la présence de Dieu quand elle est seule, Britney Spears n’a pas oublié ceux sans qui elle ne serait peut-être pas libre aujourd’hui : ses fans et le mouvement #FreeBritney. « Du fond du cœur, merci », leur lance-t-elle.

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