Une femme accuse R. Kelly d’avoir abusé d’elle « des centaines de fois » alors qu’elle était mineure.

Pool / Getty Images

R. Kelly, ici lors d’une audience au palais de justice de Leighton, à Chicago, le 17 septembre 2019.

ÉTATS-UNIS - La star déchue du R&B, R. Kelly, déjà condamnée à 30 ans de prison en juin pour crimes sexuels, comparaissait de nouveau cette semaine pour des charges similaires dans un tribunal de sa ville natale de Chicago.

Il est accusé d’obstruction à la justice, de production de pédopornographie et d’activité sexuelle illégale avec une personne mineure.

Lors d’une audience jeudi 18 août, la femme qui est au centre des problèmes juridiques du chanteur depuis plus de deux décennies a livré un témoignage marquant. Selon elle, R. Kelly l’a agressée sexuellement « des centaines de fois » alors qu’elle était encore mineure.

Jane - le pseudonyme de cette femme maintenant âgée de 37 ans - a également déclaré qu’elle était la fille présente sur la vidéo avec R. Kelly, qui était au cœur de son procès pour pédopornographie en 2008, et dont il a été acquitté.

Lorsque le procureur lui a demandé quel âge elle avait à l’époque de cette vidéo, Jane a répondu « 14 ans ». R. Kelly, âgé aujourd’hui de 55 ans, avait lui environ 30 ans à l’époque. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi elle continuait à avoir des relations sexuelles avec la star, Jane a dit qu’elle le considérait alors comme une figure d’autorité et ne savait pas comment lui dire « non ».

Elle devait recruter d’autres filles mineures

Elle a également admis que R. Kelly lui avait demandé de recruter d’autres filles mineures pour avoir des relations sexuelles avec lui.

Selon TMZ, Jane n’avait pas pris la parole lors du procès pour pornographie juvénile de 2008, et elle et sa famille avaient nié sa relation avec R. Kelly pendant des années.

Fin juin, le chanteur avait été reconnu coupable à New York d’avoir piloté pendant plusieurs décennies un « système » d’exploitation sexuelle de jeunes, dont des adolescentes, et condamné à 30 ans derrière les barreaux.

Cette condamnation, la première dans un procès où la majorité des parties civiles étaient des femmes noires, a été vue comme un tournant du mouvement #MeToo.

Les débats avaient permis de mettre au jour le « système » de R. Kelly pour attirer de très jeunes femmes et les violer, avec la complicité de son entourage. Nombre de victimes avaient raconté leur rencontre avec leur idole lors de concerts après lesquels on leur glissait un petit papier avec les coordonnées du chanteur.

Il est également poursuivi dans deux autres États.

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