Féminicide en Tarn-et-Garonne : le mari de la victime soupçonné d'actes de torture sexuelle

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP

À l'issue de sa garde à vue, le principal suspect dans le meurtre d'une femme près de Montauban a été mis en examen pour "meurtre précédé, accompagné ou suivi d'actes de torture et de barbarie en lien avec des faits de nature sexuelle".

Des éléments sordides ont été mis au jour dans une enquête initialement ouverte pour "meurtre sur conjoint" par le parquet de Montauban. Ce mercredi, un homme de 38 ans a été mis en examen et écroué pour "meurtre précédé, accompagné ou suivi d'actes de torture et de barbarie en lien avec des faits de nature sexuelle", nous indique le procureur de la République, confirmant une information de La Dépêche du midi.

Il est soupçonné d'avoir tué ce lundi sa conjointe, avec laquelle il était "en break depuis quelques semaines". "Il se souvient juste de l'avoir étranglée", précise le procureur, ajoutant que la séparation "ne peut expliquer son geste".

Sans antécédent judiciaire, il est également suspecté d'avoir infligé des sévices de nature sexuelle à la victime. Quelle forme prennent ces "actes de tortures et de barbarie"? Le parquet ne s'exprime pas à ce sujet "afin de préserver les enfants de la victime dont la plus jeune n’a que quatre ans".

Les enfants de la victime placés dans la famille

La victime était mère de cinq enfants. Tous étaient présents à leur domicile de Lamothe-Capdeville au moment du meurtre, mais "pas dans la pièce où se seraient déroulés les faits", souligne Bruno Sauvage, le procureur, qui a pris "une ordonnance de protection provisoire avec un placement dans la famille. Le parquet saisira un juge des enfants dans les huit jours pour qu’il statue ensuite sur les mesures à prendre".

Le nombre de féminicides a augmenté de 20% en France en 2021 par rapport à l'année précédente, avec 122 femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, selon les derniers chiffres disponibles du ministère de l'Intérieur.

Article original publié sur BFMTV.com

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