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Combien de fautes feriez-vous à la « plus grande dictée du monde » ?

1 700 pupitres bien ordonnés ont tapissé les Champs-Élysées dimanche 4 juin.  - Credit:
1 700 pupitres bien ordonnés ont tapissé les Champs-Élysées dimanche 4 juin. - Credit:

On m'a prise pour une folle. Quand mes amis ont appris que je passerais, avec mes enfants, mon dimanche après-midi à faire une dictée en plein cagnard, ils ont d'abord cru à une blague. Une dictée, c'était, pour eux, synonyme de contrainte, de cauchemar même, depuis les années où ils traînaient sur les bancs de l'école. Pis encore, à leurs yeux : en mère indigne, je forçais – forcément – mes enfants à participer à ce « calvaire ». Et pourtant, derrière cette idée un peu loufoque, il n'y avait que du plaisir.

Un excès de zèle pour la révision du brevet des collèges de ma fille ? Point du tout. Pour elle, comme pour son frère de 12 ans, la dictée est un jeu : il faut trouver le piège, résoudre des énigmes d'accords, appliquer des règles connues. C'est donc de mon plein gré, et avec une joie non dissimulée, que je suis allée sur les Champs-Élysées. Et je l'assure : aucun cobaye n'a été maltraité pendant cette expérience « historique ».

À mon arrivée, stupeur : 1 700 pupitres bien ordonnés nous attendent. C'est impressionnant : les Champs-Élysées ont des allures de salle d'examen géante, où les files de candidats se perdent jusqu'à l'horizon. Quelque 50 000 personnes se sont inscrites pour l'événement, mais seules 5 000 ont été tirées au sort pour participer à l'une des trois « plus grandes dictées du monde », qui, ce dimanche 4 juin, réunissent environ 1 700 candidats chacune.

Objectif : être homologuée par le Livre Guinness des records. Il faut donc bien penser [...] Lire la suite