Faut-il voir « Dogman », le nouveau film de Luc Besson ?

Caleb Landry Jones dans « Dogman » , le nouveau flm de Luc Besson.  - Credit:LUC BESSON PRODUCTION (LBP) - EU / Collection ChristopheL via AFP
Caleb Landry Jones dans « Dogman » , le nouveau flm de Luc Besson. - Credit:LUC BESSON PRODUCTION (LBP) - EU / Collection ChristopheL via AFP

Après l'échec d'Anna (2022), remake plus ou moins avoué de son Nikita, mal accueilli en France et aux États-Unis, Luc Besson revient avec Dogman*, un drame psychologique flamboyant porté par l'acteur et chanteur américain Caleb Landry Jones (primé à Cannes en 2021 pour Nitram) que l'on retrouve dans la peau d'un cabossé de la vie confronté à son passé d'enfant martyr. Avec ce film, Besson conserve ses thèmes fétiches : la marginalité, la noirceur et la violence, à l'image de ses anciens modèles, Nikita/Anne Parillaud, Léon/Jean Reno et Lucy/Scarlett Johansson.

Résultat : Dogman est culotté, doté d'un lyrisme parfois outrancier, mais toujours sincère. Besson ose et prend des risques, quitte à friser la sortie de route. Ce qui a toujours été sa façon de mener sa carrière et ses films depuis l'époque du Grand Bleu qui avait enflammé le Festival de Cannes.

Pas de cynisme ou de second degré avec ce cinéaste de l'action divisant toujours la critique, qui le descend plus souvent qu'elle ne l'encense. Parfois gratuitement, jugeant rarement la forme, mais plutôt le fond, lui reprochant son style racoleur et enfantin. On voit même certains critiques se boucher le nez et s'ériger en petit juge, clouant au pilori à la fois le film et son auteur qui, en juin, a été disculpé par la Cour de cassation des accusations de viol et de harcèlement.

Dogman, l'enfant martyr

L'avantage avec Dogman, c'est qu'il ne laisse pas indifférent. Il est à prendre ou à laisser. On aime ou on dé [...] Lire la suite