« Il faut sauver le soldat Ryan » avec Tom Hanks revient au cinéma pour le 80e anniversaire du débarquement

Le film « Il faut sauver le soldat Ryan » de retour au cinéma le 6 juin pour le 80e anniversaire du Débarquement en Normandie.
© Paramount Pictures
Le film « Il faut sauver le soldat Ryan » de retour au cinéma le 6 juin pour le 80e anniversaire du Débarquement en Normandie. © Paramount Pictures

CINÉMA - Rendre hommage par le biais du septième art. Le film culte de Steven Spielberg, Il faut sauver le soldat Ryan, avec Tom Hanks et Matt Damon en têtes d’affiche, revient en salles dans 300 cinémas de France le 6 juin, à l’occasion du 80e anniversaire du D-Day.

En Normandie, ce lieu mythique du Débarquement s’écroule à cause de l’érosion

Dans ce film sorti en 1998, Tom Hanks incarne le capitaine John Miller, chargé avec son escouade, de retrouver le soldat James Ryan (Matt Damon) dont les trois frères sont morts au combat, en pleine confusion de la délicate opération alliée sur les côtes françaises. Steven Spielberg s’est inspiré de l’histoire vraie des frères Niland, une fratrie de soldats américains tués pendant la Seconde Guerre mondiale, même si le scénario reste en grande partie de la fiction.

Mais ce qui rend son œuvre aussi réelle, c’est la manière dont le réalisateur capture les faits. Steven Spielberg filme, dans son long-métrage, l’expédition de secours à travers le bocage normand, en territoire ennemi, sous les salves de tirs. Et de montrer avec crudité l’ampleur des combats et des pertes humaines dans la bataille décisive de la Libération.

Un film « historiquement important »

Dans une interview accordée en 1998, Steven Spielberg explique avoir été intéressé par l’expérience humaine et morale de la guerre. « Je voulais rendre hommage à tous ces jeunes garçons qui n’avaient jamais quitté leur ville, ne parlaient pas d’autre langue que l’anglais, et ont été jetés directement sur Omaha Beach. Je voulais illustrer le choc brutal des cultures », expliquait le cinéaste à L’Express durant la promotion de l’œuvre.

Le film est inscrit depuis 2014 au National Film Registry à la Bibliothèque du Congrès Américain comme étant « culturellement, historiquement ou esthétiquement important ». À sa sortie, celui-ci avait captivé plus de quatre millions de spectateurs en France et a remporté cinq Oscars.

Steven Spielberg s’est à nouveau intéressé au sujet quelques années plus tard, avec sa série Band of Brothers, qu’il a co-créée avec Tom Hanks, en offrant cette fois-ci une fresque plus générale sur la Seconde guerre mondiale, à travers le destin d’une compagnie de l’armée américaine.

Le Débarquement à Hollywood

Sans cesse à la recherche de grand spectacle pour ses blockbusters, Hollywood n’a eu de cesse de puiser dans l’histoire du Débarquement, prenant parfois des libertés avec les événements. Parmi les films passés à la postérité, un classique : Le Jour le plus long (1962) de Darryl Zanuck, avec la légende américaine John Wayne, qui retrace chronologiquement les événements du débarquement en Normandie.

Plus de 35 ans plus tard, viendra donc LE film de référence : Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg. Et dont la séquence d’ouverture sur le D-Day, tournée en Irlande avec plus de 1.000 figurants, dont 250 soldats de l’armée irlandaise, fait partie des scènes d’anthologie du cinéma.

Le cinéma tricolore s’est lui aussi emparé du sujet. Dès les années 1960, avec Un singe en hiver d’Henri Verneuil, avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo, avec des dialogues signés Michel Audiard. Ou plus tard en 2008, Les femmes de l’ombre, de Jean Paul Salomé, qui revient aussi sur le Débarquement à travers l’histoire de résistantes.

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