Faut-il faire chambre à part pour faire durer la sexualité dans son couple?

Pour certaines personnes que nous avons interrogées, dormir séparément a même peut-être augmenté la fréquence des rapports sexuels. | Erke Rysdauletov via Unsplash
Pour certaines personnes que nous avons interrogées, dormir séparément a même peut-être augmenté la fréquence des rapports sexuels. | Erke Rysdauletov via Unsplash

Il n'y a pas une sexualité, il y a des sexualités, un intime partagé par chacun·e de nous, chacun·e à sa manière. Retrouvez chaque semaine la newsletter Intimité·s, un rendez-vous pour tous les âges, tous les genres, toutes les orientations sexuelles. Une remarque, une question, écrivez-nous à intimites@slate.fr.

Au début de son film Simple comme Sylvain (2023), la réalisatrice québécoise Monia Chokri montre à quel point le couple composé par Sophia et Xavier est à l'agonie de sa vie sensuelle et sexuelle en nous le présentant faisant chambre à part, débriefant la soirée à distance, chacun depuis son lit. Il suffira d'ailleurs que Sophia croise Sylvain, un charpentier au puissant sex-appeal, pour qu'elle enterre son couple moribond et renoue avec les plaisirs charnels.

De fait, dans l'imaginaire collectif, un couple qui fait chambre à part, c'est souvent un couple qui s'est installé dans une sorte de cohabitation sans désirs ni passions, un couple qui ne se touche plus et qui peut potentiellement se défaire à la première tentation extérieure.

En outre, il n'était pas rare par le passé que les couples hétérosexuels se mettent à dormir séparément dès lors que la femme entrait dans la ménopause et était alors considérée comme désormais exempte de sexualité et de besoin d'intimité physique avec son partenaire. Depuis, les temps ont heureusement changé, la ménopause ne rime plus avec abstinence non désirée et les couples d'âge mûrs continuent de partager leur lit.

Le «sleep divorce», pas uniquement pour mieux dormir?

Aujourd'hui, une nouvelle tendance, peut-être favorisée par l'expérience des confinements liés à la pandémie de Covid-19, se dessine. Celle du sleep divorce (ou «divorce du sommeil»), notamment préconisé par Neil Stanley, un expert du sommeil américain, qui vient de sortir un livre sur le sujet: A Sleep Divorce: How to Sleep Apart, Not Fall Apart («Le divorce du…

Lire la suite sur Slate.fr