Faut-il ou non dresser la liste de ses partenaires sexuels ?

De toutes listes qu’on a sur notre téléphone (courses, livres à lire, etc.), il y en a une qui ressemble à un “registre de décès” , plaisante le quotidien de Londres The Independent. Inavouable, c’est celle qui répertorie… les personnes avec lesquelles on a couché.

Un jardin secret “chaotique”, dont les inscriptions du style “mec avec une veste en cuir AllSaints” ou “Jennifer quelque chose. En tout cas pas Lopez ni Saunders” témoignent de la difficulté à se souvenir de moments peut-être pas si inoubliables.

Aussi “immature” que cela puisse paraître, la pratique de lister ses partenaires sexuels est très courante, rapporte The Independent.

Cette série de noms plus ou moins approximatifs retrace un parcours personnel. “C’est un rappel de mes erreurs passées et mes progrès récents”, témoigne anonymement une adepte de la liste dans le quotidien britannique.

À quoi donc peut servir cette fameuse liste ? Selon des experts, relève The Independent, elle fait office de carnet de bord qui, “dans les moments difficiles, vous rappelle que vous avez de la valeur et permet d’identifier les schémas néfastes” de ses relations.

Écrire ou non le nom du partenaire, ajouter ou pas un commentaire… À chacun sa manière de faire, mais pour tous, le même bénéfice : dans les mauvais moments, cette liste rappelle qu’on a de la valeur.. Photo Cottonbro Studio/Pexels
Écrire ou non le nom du partenaire, ajouter ou pas un commentaire… À chacun sa manière de faire, mais pour tous, le même bénéfice : dans les mauvais moments, cette liste rappelle qu’on a de la valeur.. Photo Cottonbro Studio/Pexels

Pour le coach en relation amoureuse James Preece, la liste n’est rien de moins qu’une “analyse” à partir de laquelle “élaborer une stratégie amoureuse”, affirme-t-il au quotidien.

Évidemment, tout le monde n’est pas aussi porté sur la stratégie. Pour beaucoup, il ne s’agit pas de se prendre la tête.

Des participants à un rassemblement de Touchpoint, à New York, le 3 avril 2018. Des inconnus se retrouvent pour partager des histoires profondément personnelles sur leurs relations et la sexualité, afin de compenser des cours d’éducation à la santé inadéquats ou des conseils parentaux erronés.. PHOTO ZAK KREVITT/THE NEW YORK TIMES
Des participants à un rassemblement de Touchpoint, à New York, le 3 avril 2018. Des inconnus se retrouvent pour partager des histoires profondément personnelles sur leurs relations et la sexualité, afin de compenser des cours d’éducation à la santé inadéquats ou des conseils parentaux erronés.. PHOTO ZAK KREVITT/THE NEW YORK TIMES

“Le plus souvent, je n’écris pas les noms, témoigne une autre personne anonyme dans The Independent. Pour chaque rencontre, j’écris quelques mots sans réfléchir, pour me rappeler que sortir ou coucher avec quelqu’un peut être amusant et qu’il ne faut pas prendre tout ça trop au sérieux.”

Une telle liste témoigne de l’importance que l’on porte au souvenir. En ce sens, elle s’apparente à un “journal intime”. “C’est une sorte d’aide-mémoire facile à mettre à jour. Lorsqu’on le lit, on se dit ‘ah oui, c’est ce que je faisais cette année-là’”, explique une troisième personne à The Independent.

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