«Il faut dépasser les frontières du Front de gauche»

Une affiche pour le candidat Front de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, en mars 2012 à Marseille.

Réunis pour leur université d'été, les militants du Parti de gauche oscillent entre ressentiment vis-à-vis du Parti Communiste et projets d'avenir.

Mort, le Front de gauche ? Pas pour les militants du Parti de gauche (PG). Réunis à Grenoble ce week-end pour leur traditionnel rendez-vous de rentrée, les militants ont toujours foi dans le Front de gauche, coalition de partis née en 2009. De moins l'assurent-ils, en dépit des crispations avec leurs alliés communistes, des revers électoraux aux municipales et aux européennes, et l'annonce du retrait de Jean-Luc Mélenchon.

Sur la pelouse du campus de Grenoble, où se déroule l’université d’été jusqu’à dimanche, Fatima-Ezzahra Benomar, encartée au Parti de gauche depuis 2010, garde le sourire : «Ce n’est pas facile de rassembler une autre gauche, mais nos convergences sont plus fortes que nos divergences, plaide la militante féministe. C’est grâce au Front de gauche qu’on a réussi à faire un score à deux chiffres». A la présidentielle de 2012, le Front de gauche avait raflé 11% des suffrages, soit près de 4 millions de voix. Deux ans après, les militants PG ont surtout en mémoire les municipales de mars dernier. Ils gardent un goût amer des alliances passées pour l’occasion entre communistes et socialistes. «Le logo du Front de gauche sur l’affiche d’Anne Hidalgo [candidate PS à Paris], ça ne passe !», lâche un militant.

Résultat : certains s’imaginent déjà un Front de gauche sans communistes à bord. Une option envisagée par Sacha Tognolli, jeune militant lorrain. «Le Front de gauche a déjà existé sans le Parti communiste dans certaines villes», rappelle-t-il entre deux gorgées de bière. «Personne ne les force à faire partie du Front de gauche. La balle est dans leur camp, à eux de choisir». Et de tacler : «Le bilan du Front de gauche est positif, pas celui des élus communistes !». Nicolas, 33 ans, demandeur d’emploi, confirme : «Le Front de gauche, c’est une stratégie politique, électorale, ce n’est pas une (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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